Kid Icarus : Uprising

Informations administratives :

Développeur : Project Sora
Éditeur : Nintendo
Dates de sortie : JAP : 22 Mars 2012 USA :23 Mars 2012 EU :23 Mars 2012
Type : Action / Tir
Classification : Déconseillé aux moins de 12 ans.



Après 25 ans d’absence totale, outre sa présence dans Super Smash Bros Brawl, Pit, l’ange gardien de BigN, signe son grand retour sur 3DS. Premier titre annoncé pour la nouvelle portable, il faudra finalement attendre pour les fans avant de pouvoir goûter à cette aventure dantesque. En effet, bien qu’avec du retard comparé à Link et Mario qui ont passé cette étape lors de la génération N64, l’angelot va à son tour se lancer dans la 3D. Une migration qui s’annonçait d’ores et déjà prometteuse et qui prouve le savoir-faire ainsi que la motivation de l’équipe de Sakurai. Préparez-vous à l’atterrissage !

Le pit(ch) de l’histoire


Vaincue il y a de cela 25 ans par Pit et Palutena, déesse de la lumière, Medusa, la reine des Enfers, décide de fêter sa résurrection en semant le chaos dans le monde des humains. Bien évidemment, sa rivale ne l’entend pas de la même oreille. Elle décide donc de confier l’élimination de la terrifiante déesse à son associé Pit, de nature certes naïve mais aussi téméraire. Avant de pouvoir l’affronter, il devra se charger d’accomplir de périlleuses missions, ayant pour but d’éradiquer les acolytes de Medusa.

Un scénario certes banal au premier abord, mais ceci n’est qu’une vision panoramique de ce qui attend le joueur dans ce jeu. En effet, au fil des chapitres, de nouveaux acteurs, que ce soit des divinités ou de simples mortels, vont venir ajouter leur grain de sel dans cette bataille acharnée, amenant donc de nouveaux enjeux plus ou moins considérables.

Escales à travers les airs et les terres


Kid Icarus : Uprising est clairement un jeu d’action, divisé en plusieurs phases : la plupart des chapitres sont construits sous le même schéma, comprenant une séquence aérienne, suivie par une partie terrestre et conclue par une bataille contre un boss. Au premier abord, ça peut paraître rébarbatif, mais au final le jeu sait tenir en haleine le joueur au fil des chapitres. La principale raison est que le jeu offre un gameplay très nerveux : en effet, il faut être perpétuellement prêt à repousser des vagues ennemies venant de tous les côtés et pouvant être plus ou moins conséquentes. De ce fait, difficile de s’ennuyer et ce surtout durant les phases aériennes.

Concernant le gameplay de celles-ci, il se prend très facilement en main : étant donné que l’on n’a pas à contrôler soi-même la caméra, on peut focaliser son attention sur les obstacles qui obstruent notre chemin (piliers, murs, etc…) ainsi que les ennemis qui nous barrent la route. Pit ne pouvant que voler pendant cinq minutes et ce grâce à Palutena, il est compréhensible que ces étapes ne s’éternisent pas et finissent par céder place à des batailles terrestres.

A ce moment-là, le gameplay fait un peu plus grincer des dents. En effet, la 3DS n’ayant qu’un seul stick analogique, utilisé ici pour contrôler Pit, c’est le stylet qui permet de manier la caméra. Ainsi, il est parfois compliqué de manier à la fois l’angelot tout en modifiant son angle de vue, d’autant plus que les ennemis peuvent surgir de toutes parts. Heureusement, l’équipe du Project Sora a pensé à ces inconvénients et nous donnent la possibilité de modifier certains paramètres dans les options. On peut cependant regretter le fait que le Circle Pad Pro n’ait pas été proposé comme alternative.

Au niveau graphique, la seule chose que l’on puisse dire est que ce jeu se classe dans les plus beaux titres sortis sur la 3DS. En effet, que ce soit dans les airs ou sur terre, l’univers est jonché de décors très bien réalisés, avec des textures loin d’être baveuses et une qualité graphique impressionnante. Sur ce point, rien à redire. On peut d’ailleurs noter que l’utilisation de la 3D permet d’ajouter un petit effet de profondeur aux décors. Il s’agit donc d’un petit plus pour ceux qui souhaitent s’immiscer d’avantage dans l’univers, sans pour autant être indispensable.

Les armes et le chaudron maléfique

Afin de pouvoir vaincre les troupes de Medusa, Pit ne pourra bien évidemment pas compter sur Palutena, dont le rôle se limite à veiller sur lui depuis les cieux. Il lui faudra donc obtenir des armes, pour ne pas trépasser face aux premières attaques. Mais heureusement, les développeurs ont fait le choix de ne pas nous limiter à une arme tout au long du jeu, mais d'offrir une grande variété au niveau de l'arsenal. En effet, tout au long de l'aventure, vous pourrez débloquer de nouveaux armements, en les obtenant dans des coffres ou en les achetant grâce à des cœurs obtenus durant les chapitres.

Je vous parlais de variété, celle-ci ne se limite pas à deux-trois arc différents, mais à plusieurs types d'armes, comprenant chacun différents modèles. Chaque type d'arme a ses spécificités : que ce soit le bâton pour les adeptes de l'attaque à distance en passant par la massue pour les bourrins au Corps à Corps, sans oublier la lame qui offre un juste milieu entre les deux, chacun trouvera son bonheur dans cette pléiade de choix. De plus, les armes offrent naturellement des bonus plus ou moins conséquents : amélioration de la défense, de l'attaque, possibilité de geler l'ennemi ou de le pétrifier aux attaques auto, sans oublier qu'une même arme peut donner des bonus complètement différents et qu'il est possible de fusionner deux armes pour en obtenir une autre plus puissante, inutile de vous dire que vous aurez de quoi faire.


Une autre manière de vous défendre est de profiter des dons. Ceux-ci, utilisables seulement lors de batailles terrestres, peuvent être configurées en dehors des chapitres, à l'aide d'un menu faisant penser à un Tetris. Leur utilité n'est pas négligeable, puisqu'ils vous permettent d'avoir recours à une capacité temporaire pendant une partie, pouvant être un soin, un bouclier parant les missiles ennemis ou encore un Méga Laser. Bref, il est très important de configurer ses dons en fonction de ses envies, car ils deviennent vite une carte maîtresse de votre jeu.


Après, pour obtenir des armes, des cœurs peuvent vous êtres utiles. Pour obtenir des cœurs, il faut faire des chapitres. Mais pour maximiser les cœurs obtenus, adressez-vous au Chaudron Maléfique ! Le principe est simple : avant de commencer un chapitre, vous aurez l'écran du chaudron maléfique qui apparaîtra, vous demandant de choisir l'intensité à laquelle vous voulez faire ce chapitre ce qui correspond à la difficulté. Vous pouvez choisir entre 0 (très facile) à 9 (impossible), sans oublier que toutes les décimales sont aussi présentes, ce qui donne un choix énorme. L'intensité influe sur deux éléments : plus elle est haute, plus vous obtiendrez de coeurs en tuant des ennemis et plus les armes obtenues dans les coffres seront puissantes. En contrepartie, vous devrez miser une quantité de coeurs dans le chaudron, qui sera proportionnelle à l'intensité choisie : si vous mourez, une partie de vos coeurs fondra comme neige au soleil. C'est donc un choix à ne pas prendre à la légère, mais qui offre à chaque joueur la possibilité d'adapter la difficulté à son niveau.

Lorsque les anges sortent leurs harpes….

Un autre point très important à juger est la qualité de la bande-sonore. En effet, difficile de s’imaginer parcourir monts et marées pour sauver le monde, si on n’a pas le droit à une petite mélodie pour bercer nos tympans. Et cela, Sakurai l’a compris, et c’est pourquoi il a mis une équipe de choc pour s’occuper de cet aspect. Composée de grands noms de la musique vidéoludique, on peut compter parmi ces rangs Motoi Sakuraba (Golden Sun, Tales of), Yasunori Mitsuda (Xenoblade, Chrono Trigger), Noriyuki Iwadare (Ace Attorney, Grandia), Yuzo Koshiro (Etrian Odyssey, Shinobi) ainsi que Masafumi Takada (No More Heroes, God Hand). Rien que cette information laisse présager que la bande-son sera d’une qualité exceptionnelle. Et c’est bel et bien le cas. Ces cinq personnages ont su offrir une très grande diversité à la bande-sonore de Kid Icarus : Uprising, tout en faisant en sorte que chaque mélodie s’accorde à merveille avec sa position dans le jeu. Et le pari a été tenu.

En effet, attendez-vous à ce que vos oreilles soient bercées du début jusqu'à la fin. Le premier point qui frappe à l'oreille est la diversité des morceaux. Allant des musiques classiques pour les univers de l'Enfer et du Paradis, jusqu'à des morceaux tout à fait insolites, orchestrés par des instruments inattendus, la bande-sonore se déguste tout au long du périple et le rend beaucoup plus agréable. Pour vous le démontrer, voici un échantillon de la B.O, qui vous permettra de vous forger un avis.





Vous reprendriez bien un peu de thé, mon cher Layton ?


Kid Icarus : Uprising s'inscrivant dans une lutte effrénée entre le bien et le mal, on peut s'attendre à une ambiance plutôt tendue, emplie de sermons de fidélité, de trahisons, de leçons de morale ou encore de terribles phrase diffamatrices balancées à tout va. Si c'est bel et bien votre vision de l'ambiance présente, sachez que vous faites complètement fausse route. Pour cette aventure, l'équipe de Sakurai a décidé de placer une atmosphère beaucoup plus légère, afin de ne pas amplifier davantage la tension découlant des nombreux assauts. Et qu'est-ce que cela donne ? Concrètement, attendez-vous à voir Palutena et Pit chatter tranquillement pendant des missions de haute importance, la déesse prenant un malin plaisir à se moquer littéralement de son angelot favori.

Mais bien évidemment, comme on le dit, plus on est de fous, plus on rit. C'est pourquoi les autres personnages rencontrés au fil du jeu, et même les personnages sensées assumer le rôle d'ennemis jurés n'hésiteront pas à prendre part à la discussion et commenceront alors à bavarder de tout et de rien : point d'hostilité, on est autour de la table, à boire le thé tranquillement tandis que le soleil rayonne. Cette phrase résume au mieux l'ambiance présente dans la majorité du jeu. De plus, les personnages jacassent sans cesse, faisant ainsi que l'on n'a pas le temps de s'ennuyer.
Mais un problème de gameplay découle de cette abondance de parlotte. En effet, étant l'un des points centraux du jeu et se son atmosphère, on aimerait pouvoir les suivre. Mais ce sera au profit de la santé du pauvre Pit. En effet, il n'est pas aisé de suivre la discussion, sans relâcher son attention face aux ennemis, qui n'attendront pas que l'on soit sur le qui-vive pour déferler. Heureusement, il est possible de modifier les paramètres pour afficher les textes sur l'écran 3D, mais ça ne règle pas entièrement le problème.

D'ailleurs, au niveau des personnages, le chara-design est franchement réussi. Certains ont des mimiques très attachantes et sont, pour la plupart, très entiers. Ce ne sont pas des personnages complexes, qui commencent à se poser des questions existentielles. Ils sont plutôt du genre à avancer dans leur but, sans se remettre en question, ce qui les rend d'autant plus hilarants.

Certains sont aussi issus de la mythologie grecque, qui est un domaine dans lequel le jeu puise une partie de sa structure, que ce soit le polythéisme et le rôle des différents Dieux.

Et Dieu inventa la Wi-Fi.


Bien que le contenu solo est très satisfaisant, ce n'est pas la seule facette du titre, qui contient aussi un mode multijoueur en Wi-Fi ou local. Dans celui-ci, vous n'incarnez pas Pit, mais un guerrier. Deux modes sont disponibles :

Chacun pour soi : dans ce mode, préparez-vous à mener une mêlée sans merci face à cinq autre adversaires. La règle est simple :il faut essayer d'éliminer d'autres concurrents pour obtenir des points. Mais attention, car si vous vous faite tuer, vous en perdrez. Le classement s'effectue en fonction du nombre de points en fin de partie.

Lumière VS Ténèbres : Cette fois-ci, ce n'est pas un mode individuel, mais des batailles en 3VS3. Une équipe est composée de trois guerriers de la lumière et l'autre de trois guerriers des ténèbres. Une fois de plus, le but est d'éliminer les membres de l'équipe adverse, afin de vider la jauge de leur équipe. Une fois que celle-ci est vide, l'un des trois participants se réincarne sous la forme de Pit ou Pit maléfique, en fonction de son équipe. Le premier groupe à éliminer le Pit adverse gagne.

A première vue, on peut imaginer que ce mode Wi-Fi avantage les personnes ayant les meilleures armes, car logiquement elles arriveront plus facilement à occire leurs adversaires. Cependant, ce n'est pas le cas. Les Game Designer ont réfléchi à cette injustice et ont trouvé un système tout simple pour y palier : le nombre de points gagnés et perdus dépend de deux facteurs : la puissance de l'arme du tué et du tueur. Celui ayant la plus faible gagne plus de points, et cette augmentation est proportionnelle à la différence de valeur des deux armes. Ainsi, il est plus simple pour les novices de s'imposer lors de ces batailles effrénées.

Quand on dit que les anges sont immortels...

Alors que la durée de vie des jeux modernes commence à s'essouffler comparée à celle des titre old-school, ce n'est pas la pensé de Sakurai et de son équipe. Pour ce titre, ils ont voulu offrir un contenu gargantuesque, et la seule chose que l'on puisse dire est qu'ils y sont arrivés avec brio. En effet, bien que le scénario se finisse en 10-15h en ligne droite, le contenu annexe est loin d'être faiblard, ce serait même le contraire. Le premier point que l'on peut souligner est la présence de tableaux de chasse. Ceux-ci ressemblent à la grille d'exploits de Super Smash Bros Brawl, dans la mesure où il faut atteindre des objectifs pour déverrouiller de nouvelles cases offrant des bonus, allant de la simple musique à une nouvelle arme débloquée. Au nombre de trois, chacun propose pas moins de 120 objectifs. Je vous laisse faire la multiplication pour voir ô combien il est ardu de les finir à 100 %.

En plus de cela, il y a d'autres contenus annexes pour les chevronnés du 100% : obtenir tous les Icarons (qui sont des sortes de figurines, représentant des personnages, objets ou lieux), obtenir toutes les armes, terminer tous les chapitre en intensité maximale, etc.. Bref, pour le finir entièrement, la durée de vie s'en voit augmentée de manière hallucinante.

Les verdicts de Pâris

Les +

- Graphismes somptueux
- Personnages charismatiques
- Durée de vie infernale
- Multijoueur bien pensé
- Bande-son magistrale
- Difficulté facilement modifiable
- Doublages anglais réussis

Les -

- Gameplay parfois capricieux

Graphisme : 18/20

Comme je l'ai dit auparavant, on se trouve sans aucun doute devant l'un des plus beaux jeux de la 3DS. Fluide et avec des textures très travaillées, c'est un plaisir d'admirer les vues proposées au cours de nos excursions, aussi bien aériennes que terrestres.

Jouabilité : 17/20

Malgré les petits défauts soulignés tout au long du test, il n'en reste pas moins que le titre en reste très maniable. Les différentes configurations possibles permettent à chacun de le régler en fonction de ses desiderata et donnent ainsi un meilleur confort. On peut juste regretter que le Circle Pad Pro n'ait pas été utilisé.

Bande-Son : 19/20

Épaulée par une élite de choc dans ce domaine, il n'est pas étonnant que l'équipe s'en soit sortie haut la main dans ce domaine. Les musiques, à la fois étonnantes et envoûtantes, font du jeu une véritable aventure musicale, offrant à nos oreilles la chance d'écouter de très belles compositions rythmées à souhait.

Quant aux doublages anglais, ceux-ci sont indéniablement convaincants et s'accordent très bien aux personnages.

Scénario : 18/20

Classique au départ, le scénario finit par s'étoffer au fil du jeu, avec l'arrivée de nouvelles pièces dans l'échiquier, que ce soit du côté de Palutena ou de Medusa. De plus, celui-ci est en grande partie construit par les sempiternelles discussions entre les différents protagonistes, que ce soit les directives de Palutena, les explications que chacun fournit, etc... Au final, il se révèle plus fouillé que ce que l'on pouvait imaginer, sans pour autant rentrer dans des grandes batailles psychologiques entres les camps.

Durée de vie : 19/20

Comptez 10-15h pour finir le jeu en ligne droite. Si vous êtes un adepte du 100 %, comptez-en beaucoup plus. Que ce soit pour compléter les chasses au trésor, obtenir tous les Icarons, tous les dons, toutes les armes ou pour le plaisir, vous aurez de quoi faire. Bref, on voit bien que l'équipe a mis du sien pour montrer au consommateur qu'elle ne le prend pas pour un pigeon en offrant du contenu moindre et ça fait plaisir.

Note générale : 18.5/20

En résumé, Kid Icarus : Uprising est une véritable perle de la 3DS. Alliant avec ingéniosité durée de vie angélique, bande-sonore divine et ambiance festive, le jeu se classe comme l'un des must-have de la console. Ne souffrant que de problèmes liés au gameplay, ce titre est à savourer comme un moment de détente pour profiter des idioties déblatérées par les personnages, tous plus charismatiques les uns que les autres.

Excellent test ! Très bien écris comme d'habitude, manque un peut d'image, mais c'est parfait ^^.

Excellent test effectivement! Ce jeu, franchement je le regrette pas. Et le thème de Magnus! *__*.

Un des meilleurs tests que j'ai jamais lu. Bravo l'artiste!
(Medusa: la seule dame qui rajeunit avec les années)

Ça fait du bien de revoir un test sauce Yoshi-Electron !

Merci à tous pour vos louanges !

@Vince : En fait, à la base il était sensé y avoir deux images en plus, mais pour une raison que j'ignore elles ne daignent pas se charger.

@Ode : Youpi, une autre fan du thème de Magnus ! o/

Ce jeu est tout simplement magnifique mais a force dy jouer 22/24 ma touche L fait des caprices!! elle marche quand elle veut!