LES FILLES DANS LES JEUX VIDEO :
DE FAIRE-VALOIR A SUPER HEROINES
Pour ce second dossier, nous allons cette fois nous intéresser à l’évolution des personnages féminins dans les jeux vidéo. Milieu très masculin, le jeux vidéo à su petit à petit se féminiser tant sur les écrans que derrière les manettes. Pourtant la route fut longue, très longue, pour que personnages féminins et masculins soient considérés comme alter égaux sur nos écrans. Et si on peut dire aujourd’hui que nous ne sommes pas complètement arrivé au bout du chemin de l’égalité parfaite, de gros progrès ont été effectués en environ 35 ans.
Avant de commencer, nous exclurons du champs du dossier les personnages féminin issus d’adaptations de film, d’animés ou autres, qui en toute logique se retrouve de fait propulsé sur le devant de la scène. On peut citer par exemple
Fushigi no Yuime no Alice sorti fin 1990 au Japon sur NEC PC Engine qui est une adaptation assez libre d’Alice au pays des merveilles de Lewis Carroll.
Les adapations d’œuvres existantes non créées pour le jeu vidéo ne seront pas prises en compte dans ce dossier Bien entendu, il est impossible d’être exhaustif sur le sujet et il sera impossible de faire ne serait-ce que le tour de tous les personnages féminins majeurs du jeu vidéo. Cela dit, vous le constaterez au fil des paragraphes, alors qu’environ un humain sur deux est une femme, la visibilité des personnages féminins était quasiment nulle au début sur nos petits écrans. Heureusement, les choses ont (lentement mais sûrement) évolué…
JEUNES FILLES EN DETRESSELa préhistoire du jeux vidéo n’est pas très riche en personnages féminins pour une raison évidente : on a déjà du mal à représenter un homme du fait de la résolution extrêmement faible des machines de l’époque. Pour tout dire, on à même du mal a représenter des choses plus imposante qu’un être humain sans avoir recours à un minimum d’imagination : une voiture par exemple.
A gauche, une formule 1 (si, si !) sur Atari 2600, à droite de vagues humanoides jouent au football… Pourtant c’est bien sur Atari 2600 que l’on croisera quelques rares personnages féminins comme la Schtroumpfette dans
the smurfs (les schtroumpfs) , prisonnière de Gargamel et qu’il faudra délivrer. Cependant, comme je l’ai dit plus haut, il ne s’agit pas d’un personnage original, mais d’une adaptation…
La schtroumpfette attend d’être délivrée sur Atari 2600 Il faudra attendre la génération suivante pour commencer à voir apparaître des jeunes femmes. Mais pas comme héroïnes… Dans un premier temps, les filles sont cantonnés, comme le riz, aux rôles de faire-valoir. Cela dit, ne voyons pas cela comme quelque chose de complètement péjoratif. En effet, non seulement ça valorise le héros qui part à sa recherche en donnant une légitimité à sa quête, mais surtout ça donne un sens à son existence même. Sans copine/amie/princesse kidnappé, pas d’aventure palpitante !
Mariooooooooooooooo !!! (fini les petits gâteaux, il va falloir se bouger les fesses...) Alors c’est vrai, on pourrait affronter des méchants qui voudraient simplement semer la terreur ou devenir maître du monde, mais le méchant ultime est un vrai salaud : il kidnappe le personnage qui dans un premier temps du moins est perçu comme le plus faible du couple ou de la bande, mais aussi celui qui symbolise à la fois beauté et douceur, voire si l’on creuse un peu plus, la fécondité, la maman (potentielle ou effective), bref il menace l’espoir d’un monde clair (en opposition aux ténèbres et à la monstruosité des méchants), la paix (les femmes ne font pas la guerre, elles représentent la douceur) et l’avenir (la création d’une famille).
Le héros peut donc légitimement prendre des noms et « botter des culs » : il défend les faibles, potentiellement son futur et il est ainsi doté d’une légitimité incontestable. Accessoirement il sauve le monde au passage, bien sûr, mais la promesse de secourir la jeune fille en détresse représente la récompense ultime de son parcours, peut importe s’il est riche comme crésus à la fin de sa quête, si il a collecté des trésors jusqu’à plus soif, rien ne vaut un petit bisou sur la joue (ou le nez) de sa chère et tendre. Et ça c’est beau !
Ainsi, on peut être vraiment très méchant et faire le mal partout, mais le vrai méchant prendra la peine au minimum de kidnapper une fille de l’entourage du héros en prime. C’est en tout cas cette vision des choses qui prédomine au début des années 80 et qui durera un bon moment.
Nous allons le voir à travers les quelques exemples ci-dessous, nous connaissons tous ce scénario. L’un des premier cas qui me vient à l’esprit est celui de Pauline :
Pauline est l’une des pionnière en la matière. Si elle reprend le rôle d’Olive de Popeye dans un jeu très similaire, c’est une jeune femme qui aura été spécifiquement créée pour un jeu vidéo. Pauline est enlevée par Donkey Kong dans le jeux
Donkey kong (étonnant hein !) et jumpman, qui donnera finalement naissance au Mario que nous connaissons tous devra escalader des tableaux afin de la délivrer.
(A gauche, popeye tente de rejoindre Olive, à droite Jumpman part, déterminé, à la rescousse de Pauline Quand il voit Donkey kong se barrer avec Pauline, Jumpman/Mario est prêt à tout pour la retrouver L’image de la princesse en danger est d’ailleurs extrêmement importante au point que si on ne voit quasiment pas le personnage du jeu, le développeur se doit de la montrer en intro (
Super Ghoul’s N Ghost sur Super Nintendo,
Toki sur Megadrive,
Super Adventures Island sur Super Nintendo,
virtua Hydlide sur Saturn…).
Toki, Super Adventure Island, Super Ghoul’s N Ghost, Virtua Hydlide, les développeurs nous montre l’enlèvement de la jeune femme. Il pourra aussi la mettre en valeur sur la couverture du jeu (Comme dans
Dragon’s Lair)…
Sur les boîtes de Dragon’s Lair sur NES ou Daimakaimura (Ghouls N’ Ghost) sur PC Engine figurent bien celle qu’on espère sauver … Ou encore la « teaser » le long de l’aventure (Super Mario Bros). Ainsi, plus qu’un simple faire valoir du héros, la jeune fille ou femme est mise au rang de véritable Graal.
Dans Super Mario Bros, Mario sera déçu plus d’une fois avant de voir enfin la Princesse Toadstool (future Princesse Peach). Pour sa part, Kuros délivrera une princesse différente à chaque fin de niveau ! Et ce graal doit être d’autant plus motivant qu’il faut parfois être prêt à suer du sang pour arriver au bout de l’aventure. Délivrer sa douce, ça se mérite, quitte à se retrouver comme Arthur en caleçon ou à affronter une difficulté inhumaine comme dans Dragon’s Lair (l’opus game Boy est un régal à ce niveau, si, si, essayez vous verrez).
Bien évidemment, c’est à cette période que les princesses les plus célèbre du jeu vidéo se font kidnappé. La princesse Peach dans Mario, mais aussi la princesse Zelda dans la saga éponyme "
The Legend of Zelda". Cette fois encore, bien que ces personnages sont extrêmement « fort » au point de donner leur nom au jeu pour Zelda ( !) avec un charisme quasi équivalent à celui du héros, ces personnages ne sont toujours pas jouable et le héros reste masculin, avec tout ses poils (de moustache), du moins pour le moment…
Peach et Zelda, les premières kidnappées professionnelles ont une image quasiment aussi forte que Mario et Link dès le début Puisqu’il s’agit d’aller récupérer une copine, autant le faire avec force et fracas et le beat em all était un genre tout indiqué pour ça. Ainsi dans
Double Dragon en 1987, Billy et Jimmy partent à la rescousse de Marian (ou Marion selon les version). Selon les épisodes, Marian est aussi une policière infiltrée dans le milieu des gang des shadow warriors, mais qu’elle est découverte est enlevée. Quoiqu’il en soit, il faudra la délivrer.
Dans Double Dragon, Marian se fait malmenée lors de son enlèvement. Elle reprendra son rôle de victime dans le remake sorti récemment Dans
Final Fight, c’est la fille de Haggar le maire de la ville, Jessica, qui se fait kidnapper par Belger et sa bande de malfrat. Haggar et Cody, le petit ami de Jessica, partent castagner du bandit avec l’aide de Guy, un ami de Cody (vous suivez ?).
Cody, Haggar et Guy comptent bien sauver Jessica POTICHE DE SERVICE… MAIS PLUS POUR LONGTEMPS.Je disais plus haut de la nécessité de montrer les jeunes femmes kidnappées soit en intro, soit sur la pochette pour faire exister le personnage au yeux des joueurs et légitimé la quête du héros. Que ce soit dans Final Fight ou dans
Double Dragon 2, c’est le cas. Pourtant cette volonté de mettre les femmes en avant ne se fera pas sans mal puisque la censure viendra frapper les parcelles de peaux un peu trop visible, susceptible de mettre en émoi le joueur. Il doit être motivé mais garder toute sa lucidité après tout… Il n’empêche que ça fait aujourd’hui sourire quand on voit les très petites tenues recouvrant les filles de la série Dead or Alive. Mais nous y reviendrons.
Jessica apparaissait à l’origine en sous-vêtement sur l’écran de Haggar, elle revêt sa traditionnelle robe rouge dans la version SNES Autre exemple de censure, la jupe de Marion dans Double Dragon 2 à été rallongée. Si la femme n’est pas un objet, cacher leurs formes à tout prix devient parfois obsessionnel et un peu ridicule aussi… … Surtout quand ce genre de couverture passe sans problème pour Barbarian II Quand elles ne sont pas kidnappées, les filles ne sont malheureusement pas très valorisée, reléguées au rang de décoration, de potiche ou d’accompagnement. C’est souvent le cas dans les jeux de voitures, genre blindé de testostérone et de moteur vrombissant pour « épater les gonzesses ». Ben oui, Ce n’est pas parce qu’il sait aller dans l’espace que l’homme est devenu forcément intelligent...
De Out Run ou l’on promenait sa blonde à Cruis N’ USA et ses filles qui se trémoussent en maillot de bain en plein milieu de la route en passant par Super Monaco GP et son hôtesse en maillot de bain, on ne peut pas dire que les jeux de voiture donnèrent une bonne image de la femme dans les jeux vidéo Mais comme nous allons le voir un peu plus bas, Mario et consort n’auront plus à s’en faire encore longtemps, même si on ne sera pas contre un petit enlèvement de temps en temps histoire de se remémorer cette période et sa vision romantique et chevaleresque du couple. Et puis on se rassure sur sa virilité comme on peut…
LE CAS DEAD OR ALIVELe cas
Dead or Alive mérite à lui seul une petite parenthèse. La présence d’un nombre important de filles, permettant même de faire des jeux au casting 100% féminin peut sembler une bonne chose dans la mesure ou à l’origine, elle ne sont pas la pour faire du tricot mais pour combattre et donner des mandales. Certes, c’est une activité pas spécialement féminine, mais pourquoi pas, surtout que ludiquement parlant, les jeux de combat Dead or Alive tiennent la route ou en tout cas ne sont pas plus mauvais qu’un autre jeu de combat en 3D. Cela dit, très vite, la série (et ses dérivés) à très vite sombrée dans le fan service, affichant une physique très particulière des poitrines des demoiselles pour ensuite essayer de battre des nouveaux records de miniaturisation de Bikini.
Alors, je ne suis pas famille de France et encore moins faux-c** et il faut avouer que comme probablement la plupart des players mâle, jouer une jolie fille en maillot ou en tenue plus traditionnelle, ça reste sympa, on ne va pas cracher dessus sous prétexte que c’est affriolant. Certes la qualité des jeux (de combat en tout cas) reste correcte et le côté sulfureux fait partie du concept et il en faut pour tous les goûts ou tous les âges. Mais il est dommage de devoir mettre les formes des jeunes femmes en avant devant les qualités de jeux. Bien sûr, c’est marketing, mais j’ai un peu l’impression d’une régression. Comme si on était obligé de mettre en avant des corps dénudés pour vendre un jeu plutôt que sur ces qualité propres : le gameplay, les idées (des vêtements « normaux » super beaux pour la promo du jeu et le reste des tenues plus exotiques en découverte car oui nous sommes faibles ^^)…
Alors, c’est vrai, elles sont jolies tout plein les filles de Dead or Alive, les images sont magnifiques, c’est bien beau ce que l’on arrive à faire aujourd’hui dans la modélisation du corps humain et on ne va pas s’en plaindre et même encourager ces progrès, mais heureusement qu’en 2014 on à aussi des héroïnes qui sont autre chose qu’une exhibition de bikini. Et puis, pourquoi en contrepartie il n’y a pas de jeu ou on aurait des jeunes hommes bien musclés avec des maillots tout rikiki aussi ? Est ce que ça n’attire pas les filles ? A d’autres ! (et il est trop tard pour cacher ce yaoi mesdemoiselles, on l’a vu, c’est trop tard et pis c’est tout ! ^^). En tout cas, si un public existait bien pour un jeu de ce type, chacun aurait son petit fan service dédié. Pourquoi pas après tout. Non seulement je ne me sentirais pas rabaissé en tant qu’homme à de la viande et de notre côté on pourrait enfin jouer à un Dead or Alive en se disant autre chose que : « on m’a vendu des boobs ». ça ferait parti du package, mais ça ne resterait au final qu’une caractéristique d’un bon jeu avant tout et non une exhibition de formes féminines. Cela étant dit, Dead or Alive 3DS est un excellent jeu de combat que l’on peut recommander à toutes et tous car accessible et politiquement très correct. ^^ Fin de la parenthèse.
Bizarrement, dans Onechanbara ou l’héroine se bat contre des zombies dans un accoutrement assez particulier pour ne pas dire carrément loufoque (bikini, boa à plume, botte et chapeau de cow boy, ça passe très bien. Faut dire que c’est tellement barré comme truc ! OU SONT LES FEMMES ?Essayer d’inclure des filles dans les jeux c’est bien, mais encore faut-il le faire de manière intelligente. Dans les années 80, les salles d’arcades sont quasi exclusivement peuplées d’un public masculin et lorsqu’un personnage féminin est dans un jeu, ce sont sur des critère masculin qu’elle apparaît (autrement dit, ça ne vole pas souvent haut, malheureusement). Il faut dire que les jeux ne s’adresse finalement que très peu à une audience féminine.
Pour attirer un public féminin, peut être pas dans les salles d’arcade un peu mal famée mais au moins à la maison, les développeurs ont essayé de féminiser leurs jeux. Et finalement assez tôt. Ce fut le cas avec
Miss Pac Man. Si les filles veulent s’identifier à un personnage, ce sera plus facile si il s’agit d’un personnage féminin. Voilà la réflexion des développeur d’alors. Le problème, c’est qu’il s’agit finalement simplement d’un custom du sprite de PacMan et rien d’autre. Est-ce suffisant pour attirer un public qui n’était pas majoritairement intéressé par le média ? Non. Ça serait comme de dire que pour intéresser les femmes à Rambo, il suffirait de remplacer Stallone par Sharon Stone. Ça n’attirerait pas plus les femmes vers le film, le sujet restant le même.
Si le jeu à connu un succès populaire, l’objectif d’attirer un public féminin à fait « pshiiiit” » (copyright jacques Chirac) Bref, le chemin allait être long et parsemé d’embûche pour installer des fille dans et devant l’écran. Surtout que lorsque les développeurs ont compris que les filles aimeraient peut être des jeux différents, ça ne voulait pas forcément dire
Barbie ou
Lea passion. Si on comprend bien que les filles n’ont pas forcément les mêmes passions ou les mêmes envies que les garçons, il y a "différent" et "différent". On peut tout à fait envisager un genre de jeu identique pour les deux genre mais le traiter différemment. Différent ne veut pas dire cliché ni jeux fait à l’arrache ou sans en comprendre les enjeux.
Est-ce que le jeu vidéo “féminin” c’est ça ? En partie pourquoi pas, notamment pour les petites filles qui découvriraient le jeu vidéo avant de poursuivre avec d’autres jeux, mais alors dans ce cas, on aimerait un traitement similaire à n’importe quel jeu de qualité… ça à pris un certain temps, mais des jeux de qualité et qui s’adressent autant aux filles qu’aux garçons, ça existe. On peut évoquer
les Sims ou
Animal Crossing par exemple, deux jeux qui évitent les clichés ou d’être marqué trop vers les unes ou vers les autres. Plus proche encore, il semble que des jeux comme
Minecraft ou
League of Legend sur PC connaissent un certain succès auprès de la gente féminine.
Il aura fallu du temps pour trouver un équilibre de jeu qui plait à tous et avec la qualité au rendez-vous Inclure des personnages féminin pour renforcer les héros masculins déjà en place fonctionne assez bien pour les deux publics, surtout quand ils sont marrants et mignons comme Dixie dans Donkey Kong Country 2. c’est aussi le cas de Amy dans les Sonic et permet parfois d’amener à jouer une sœur ou une copine bien plus facilement Cela étant dit, ne soyons pas sectaire, rien n’empêche les filles d’aimer et de jouer à des jeux qui ont été conçu à la base pour un public masculin (un street fighter, un call of Duty ou un Battlefield…). A part quelques rageux bloqué à l’ère du jurassique, on ne peut que se réjouir de jouer avec nos homologues féminines sur nos jeux favoris, quitte à perdre contre elles si elles sont meilleures. Finalement, ça serait un juste retour des choses quand on sait d’où on est parti. Alors s’il vous plait, mesdames et mesdemoiselles, continuez à nous montrer que les filles ne se laissent pas faire !
Minecraft, excellent jeu qui plait tant aux garçons qu’aux filles et Call of Duty Ghost, qui offre la possibilité d’incarner une femme LES FILLES NE SE LAISSENT PAS FAIRE ! (ET ELLE ONT BIEN RAISON) : LA FIN DE LA FIGURATION.L’évolution lente des mentalités, qui est loin aussi d’avoir terminé son chemin, à permis sans doute aux joueuses de vivre petit à petit leur passion du jeu vidéo au grand jour dans un monde à la base assez machiste. Cette évolution on l’à aussi vu sur les écrans et cette fois, les victimes deviennent des héroïnes à part entière, jouable, qui accompagnent le ou les héros, voire même qui les remplacent !
Il n’a pas fallu attendre longtemps pour cela. Dès
Metroid en 1986, les joueurs les plus véloces découvrent que sous le scaphandre de combat du personnage que l’on contrôle se cache une jeune femme du nom de Samus Aran. Ici, tout repose sur les épaules d’une femme. La force de Metroid, du moins par rapport au sujet qui nous intéresse aujourd’hui ,est que Samus allie à la fois la force avec son armure et la grâce, la beauté, la féminité, lorsqu’elle revêt sa zero suit.
Entre fragilité apparente et surpuissance, un peu à l’instar de ripley dans le film Alien, Samus est l’une des premières grandes héroines du jeux vidéo Suite à cela, les héroïnes ont commencé à se faire une place, y compris là ou on ne les attendaient pas a priori. La plupart d’entre vous me citerons la princess Peach jouable dans
Super Mario Bros 2. Et ils auront raison. Ça présence est d’autant plus marquante qu’elle à sans doute éclipsé pour bien des joueurs et joueuses Mario, Luigi et Toad grâce à son pouvoir de lévitation. Car si Peach à remplacé Pauline dans le petit monde de Mario, si elle se fait toujours kidnappé pour le plaisir de toutes et tous (finalement !), elle n’est plus la princesse qu’il faut systématiquement secourir.
Non seulement elle accompagne Mario en tant que compétitrice dans toutes ses escapades sportive (Mario Kart, Golf, Jeux Olympiques…) mais aussi parfois dans ses aventures (récemment dans
Super Mario 3D World sur WiiU), ses party games et elle a même eu l’occasion d’aller secourir et délivrer Mario dans
Super Princess Peach ! Que de chemin déjà parcouru !
Héroine de son propre jeu ou les rôle sont inversé, accompagnant Mario dans ses aventure et en étant active, la princesse peach à su, en gardant sa féminité et en affinant un design très réussi, devenir un personnage incontournable de l’univers de Mario Au fil des ans, les filles prennent de plus d’importance aux côtés de Mario et n’ont plus rien à envier à Mario, Luigi et compagnie. Qui s’en plaindra ? Les filles ont également investi assez tôt l’univers des combattantes. Si on passera sur la tentative d’adaptation assez raté de
Sailor Moon sur Super Nintendo afin d’attirer les jeunes joueuses (alors que la borne d’arcade proposait un jeu de bien meilleure qualité), dès 1991 on retrouve Blaze dans
Street of Rage sur Megadrive.
L’adaptation sur Super Nintendo avait pour slogan publicitaire “les filles ne se laissent pas faire”. Autant jouer sur la borne d’arcade, bien meilleure alors. Ah oui, c’est vrai, on avait dit pas les adaptations… Bon nombres de joueur se plairont à jouer Blaze, moi le premier, car si sa puissance est moindre face aux deux protagoniste masculin, elle est rapide et saute haut, ce qui rend le personnage très agréable à jouer. Le design et l’animation est très réussi (Blaze se distingue notamment par un mouvement de main dans ses cheveux lorsque le perso est immobile un instant) et Blaze sera présente dans les 3 épisodes au côté du héros principal, Axel. Les autres personnages varieront à chaque épisode.
Blaze personnage central de la série Bare Knuckle / Street of Rage casse du voyou Le genre héroic fantasy a souvent proposé une alternative au guerrier musculeux avec une amazone. C’est le cas par exemple dans
Golden Axe (jouable) sur megadrive mais aussi dans
Magic Sword sur Super Nintendo (non jouable). C’est une constante et en générale il n’y a pas de guerrier barbare sans belle guerrière qui va avec… C’est comme une voiture sans moteur, des frites sans sel, une Super Nintendo sans cartouche.
Dans Golden Axe 1 et 2 (à gauche de la pochette) comme dans Magic Sword (à droite), une guerrière aide le guerrier Final Fight 2 prends lui aussi le tournant en incluant Maki, une combattante ninja.
Final Fight 3 inclura également une combattante, Lucia.
Fini la Jessica à secourir, désormais Maki (à gauche) et Lucia (à droite) vont aider Haggar à démonter du loubard Mais Capcom, auteur des Final Fight s’était déjà engagé dans la voie avec
Street Fighter 2 en incluant celle qui deviendra la plus célèbre combattante du jeu vidéo : Chun Li. Véritable icône du versus fighting et au moins, voire plus populaire que Ryu ou Ken. s
Chun Li sera par la suite concurrencée par toute une ribambelle de combattante que ce soit au sein des Street Fighter ou dans les licences concurrentes. Parmi les plus connues, on pourrait citer Cammy (
Super Street Fighter et suivants), Morrigan (
Darkstalkers), ou Mai Shiranui (
Fatal Fury 2 et suivants, Les
King of Fighters…)
Mine de rien, Chun Li et Mai, comme le versus fighting dans son ensemble, à contribué au développement de personnages féminin avec de vraies personnalités Que ce soit dans les jeux de combats en 2D puis en 3D, le nombre de personnages féminins augmentera progressivement. Si il est indéniable que certains personnages jouent la touche sexy, on trouve un peu de tout dans le domaine. Les femmes fatales côtoieront les garçons manqués, les fillettes championne d’art martiaux, les militaires, les mystiques, les femmes animale comme Felicia dans Darkstalkers… ect. Bref il y en a pour tous les goûts. Il existe quand même quelques constantes : les personnages sont en général fun à jouer (et d’une certaine manière pas trop difficile d’accès), généralement rapide et avec un joli design. Evoluer un beau personnage à l’écran reste important et si du côté Masculin on peut se permettre un peu tout et n’importe quoi pour créer un combattant original, chez les filles, elles doivent conserver un certain charme. Cette règle semble inscrite de manière officieuse dans le carnet des développeurs pour le plaisir de celles et ceux qui les verront évoluer.
Toujours est-il que de une ou deux, on est passé à trois, cinq voire plus. Si la parité n’est pas encore de mise, la proportion de femme s’est considérablement accrue, même si l’augmentation du nombre global de combattant vient légèrement nuancer ce fait.
Un tout petit (mais vraiment petit) échantillon des multiples combattantes du monde du versus fighting Plus fort encore, certaines se rebiffent carrément. Vous vous souvenez de Marian qui s’e faisait violemment kidnapper dans les Double dragon ? Et bien sur Neo Geo, elle revient comme combattante dans un double dragon version versus fighting !
Attention fripouille, Marian ne se fera pas faire cette fois ! Impossible également de parler des femmes du jeux vidéo sans évoquer Lara Croft de
Tomb Raider. Si il est incontestable que Lara Croft était dans un premier temps perçu comme une Indiana Jones à forte poitrine (qui je le rappelle était pyramidale au début, limitation technique oblige), elle n’aurait pas survécu sans sont charisme et une qualité suffisante des jeux. Petit à petit, Lara croft est passé du stade de bimbo voulu par le marketing à héroine à part entière à côté des autres grandes figures masculine du jeu vidéo. Et ça ce n’est pas rien.
La silhouette de Lara Croft s’est affinée avec les améliorations techniques. Paradoxalement, le côté physique « avantageux » de Lara mis en avant au niveau du marketing à laissé place à une véritable héroïne qui n’a plus besoin de son image pour se vendre. On avance… Si son petit short, son petit haut et sa poitrine sont à Lara Croft ce que la salopette, la casquette et la moustache sont à Mario, elle n’a plus besoin aujourd’hui de s’exhiber en maillot de bain pour attirer le joueur et propose des aventures suffisamment immersives pour intéresser les joueuses On pourrait développer encore longtemps sans jamais atteindre l’exhaustivité, mais je donnerai encore quelques exemples indiquant que les héroïnes ont pris la place qu’elles mérite durant grosso modo ces 10 à 15 dernières années :
Jill Valentine ou Claire Redfield n’ont-elle pas autant de place et de courage que Chris ou Léon dans les
Resident Evil ? Si !
Shanoa ne nous à t-elle pas fait vivre une aventure qui n’a rien à envier au meilleurs épisodes de la Saga des Belmont dans
Castlevania Order of Ecclesia ? Si !
Bayonetta n’est elle pas aussi compétente qu’un Death de
Darksiders II ? Si !
Comme quoi on peut être des femmes d’action et garder sa féminité Les héroines de
Mirror’s Edge ou de
Portal attendent t-elle que quelqu’un viennent les aider ? Non !
Chell et Faith, deux héroïnes dont on ne voit quasiment jamais l’apparence. LE BIG BOSS EST UNE FEMME : ENFIN LA RECONNAISSANCE ?Finalement, le fait qu’une femme soit un boss de fin de niveau, voire le boss du jeu n’est t-il pas la reconnaissance que les filles peuvent largement faire ce que font les garçons ?
Que dire de Franziska Von Karma qui affrontera Phoenix Wright dans
Phoenix Wright justice for All sur DS ? de I-No, boss final dans
Guilty Gear Accent Core XX sur Wii ? de Bad Girl, l’un des boss emblématique de
No More Heroes 2 ou même de Gruntilda, dans un autre style, dans
Banjo & Kazooie ?… Tout cela n’est t-il pas enthousiasmant ? Bien sûr que si.
Franziska, I-No, Bad Girl, non décidemment, les filles ne se laissent plus faire… La gentille Kazoiie aidera Banjo à ratatiner la méchante Gruntilda ! Voilà ce qui a changer en un peu plus de 30 ans. Et si certaines héroïnes ne donnent pas leurs noms au jeux, comme Maya dans Phoenix Wright ou Emmy dans
Professeur Layton, elles ne sont plus là pour faire de la figuration mais participent activement à l’histoire.
Et en plus, elle roule plus prudemment. Comme dirait Georges Clooney, What Else ? Voilà ce qui fait plaisir. Et c’est d’autant plus marqué, qu’aujourd’hui, lorsqu’on nous annonce la sortie d'
Hyrule Warriors, on nous présente quasiment que des personnages féminins et Zelda se bat enfin ailleurs que dans Smash Bros. Certes à la fin, il y a aura sans doute des personnages féminin, mais s’appuyer sur les personnages féminin pour en faire la présentation, ça aurait été difficilement pensable il y a 30 ans. Ainsi on peut se réjouir que les casting de jeux comme
Samourai Warriors, Dynastie Warriors, Smash Bros WiiU à venir propose eux aussi des personnages féminin en grand nombre. Comme je le disais précédemment, si la parité n’est pas encore de mise et que de gros efforts sont encore à faire, on n’en à jamais été aussi proche.
Voilà, j’espère que ce dossier vous aura plu, autant que celui des français dans les jeux vidéo. N’hésitez pas à commenter, en bien ou en mal et à dire ce que vous en pensez. Je serai curieux de savoir ce qu’en pense les filles du site : comment elles perçoivent les personnages féminins dans les jeux vidéo, ce qui les attire ou au contraire les repousse. Alors n’hésitez pas. Et pour les autres, tout point de vu est intéressant. ^^