A la sortie de la WiiU en novembre 2012, il y avait 2 catégories de jeux : La première était constituée de jeux exclusifs à la WiiU (comme NintendoLand, New super Mario Bros U ou ZombiU), la seconde de portages issus des ludothèques Xbox360 et PS3 et assurant le minimum syndical (Batman Arkham City, Fifa13, ou encore Assassin’s Creed III).
Dans cette seconde catégorie figurait également Darksiders II. Un jeu souvent décrit comme un « Zelda like », plus sombre que son modèle. Pourtant, cette comparaison, si elle n’est pas totalement fausse, reste au final assez caricaturale. Darksiders II, c’est une identité propre avec beaucoup d’idées et d’inspiration puisées dans plusieurs jeux.
THE LEGEND OF THE DARK RAIDER OF THE COLOSSUS II : THE ADVENTURE OF DEATH.
Darksiders II propose d’incarner Death, un combattant assez charismatique avec un design fort réussi et qui, comme son nom l’indique n’est pas là pour cueillir des champignons. En fait il cherche à sauver son frère (pour faire court). Au fil de son aventure, Death va parcourir de vastes endroits à ciel ouvert à pied ou à cheval, mais aussi des donjons dans lequel il va devoir résoudre des énigmes à base de divers mécanismes, combattre des ennemis, vaincre des boss, ouvrir des coffres, trouver de nouvelles armes… Jusque là, c’est vrai, ça rappelle fortement Zelda…
(je pousse la boule qui ouvrira une grille qui me donnera accès à un bouton pressoir qui fera jaillir une salve d’ennemi qui une fois tuée ouvrira la porte qui donnera accès à un couloir au bout duquel se trouvera un levier…)
(Pour atteindre le coffre (stylé) derrière cette grille, il faut en général faire 3 fois le tour de la zone et activer 3 ou 4 leviers…)
Mais si l’emballage ressemble à du Zelda, j’ai bien souvent eu l’impression de me retrouver dans un Tomb Raider. En effet, si on combat de temps à autre des ennemis qui se trouvent sur le chemin comme dans un Zelda, il n’est pas rare de se retrouver de longue minutes tout seul sans ennemis et sans personnes à qui demander son chemin.
(Les rares personnages qui nous parlent sont nettement moins charismatiques que Death…)
(Comme dans Resident Evil 4, un marchand vous vendra quelques goodies)
C’est souvent le cas dans les donjons notamment ou on passe la plupart du temps à résoudre des énigmes à base d’interrupteur ou de levier nécessitant la plupart du temps de l’escalade. L’ambiance, avec de petites musiques qui se déclenche lors de moment clés évoque clairement plus les périples de Lara Croft que les donjons parcourus par Link. De plus, dans les donjons, les ennemis apparaissent en nombre la plupart du temps quand une énigmes arrive à son dénouement, vous octroyant un petit défouloir après avoir tourné comme un perdu dans les couloirs pendant de longues minutes en se demandant quoi faire.
En dehors des donjons, Les endroits qui feront avancer l’histoire sont reliées par de longs espaces « couloirs » dans lesquels on pourra comme dans tout jeu du genre massacrer quelques monstres qui traînent. Par contre l’exploration des plaines est quasi inexistante. Pas de rochers à casser, pas d’herbe à couper ou ce genre de chose pour trouver des objets. En dehors des endroits prévus pour faire avancer l’histoire, le monde de Darksiders II fait un peu vide. On comprend mieux pourquoi Death peut invoquer son cheval en 1 fraction de seconde en appuyant sur les deux gâchettes L et R pour se rendre d’un endroit à un autre plus rapidement en attendant de se déplacer directement via la carte par la suite… Bien sûr, il existe des moments dans l’aventure ou on sera en permanence confronté à plein d’ennemis, notamment vers la fin, mais ne vous attendez pas à des combats permanents. Et pourtant Death est bien équipé pour se battre.
(Despair, le cheval de Death permet essentiellement de se déplacer plus vite dans les « couloirs » entre deux zones importantes)
En plus de son arme de base, déjà d’une redoutable efficacité, Death en trouvera d’autres en battant des boss ou dans des coffres plus ou moins bien planqués (notamment en raison de la verticalité de certains endroits qui vous laissent penser que vous êtes au bon endroit alors que le coffre est au dessus ou au dessous de votre position. Faux, griffes, masses, faucilles à chaîne… en plus des objets de protection qui modifient son apparence. Mais ce n’est pas tout, car Death va acquérir certains objets ou pouvoir que les concepteurs du jeu on judicieusement distillés tout au long du jeu.
(Les armes sont souvent assez impressionnantes)
(Le look de Death est régulièrement modifié avec les objets défensifs que vous équipez)
Ainsi on récupérera par exemple un pistolet, un équivalent du grappin de link, la possibilité de créer des clones pour activer des leviers éloignés, la possibilité d’ouvrir des portails… On pourra aussi dans la seconde moitié du jeu ramasser des sortes de fusils laser.
Si on ajoute à ça que Death peut grimper, ce suspendre au plafond si la surface le permet, passer de pilier en piler ou de poutre en poutre, mais aussi peut courir sur un mur pendant une courte distance permettant de passer par dessus un trou ou rebondir sur un mur perpendiculaire au notre, il y a de quoi se faire plaisir. Surtout que l’ensemble est vraiment agréable et simple à accomplir et redoutablement bien intégré aux phases de jeu. Le Gameplay est riche et quasi irréprochable, ça fait plaisir.
(Death n’a rien à envier à Mario où Lara quand il s’agit d’évoluer au dessus du vide)
(Marcher sur l’eau, c’est ringard aujourd’hui, alors Death marche sur les murs…)
Et Death aura bien besoin de tout ça pour affronter des boss immenses sur lesquels il faudra parfois grimper à la manière d’un Shadow of the Colossus. Je précise que même ce type de boss très impressionnant ne sont pas insurmontable. La difficulté est globalement bien dosée et chacun devrait pouvoir s’en sortir sans être définitivement bloqué. Il y a même plus de risque de ne pas savoir ou aller dans un donjon complètement vide que de se faire démonter par un ennemi.
(Avant d’en faire un allié, il faudra battre ce géant, et ce ne sera pas le seul géant à éliminer, eh oui…)
(Oui, on peut aussi chevaucher des sortes de « mecha » géant aidant à résoudre certaines énigmes)
QUI SUIS-JE, OU VAIS-JE ?
Le principal problème de Darksiders II, c’est que la plupart du temps, on se demande ce qu’on fait là, ou on va et pour quoi faire. Un peu comme si on dérivait au rythme de l’histoire vers on ne sait pas où ni trop pourquoi. Les rares personnages qui vous parlerons n’expliquerons pas grand chose quand ils ne demanderont pas simplement de ramener ceci ou cela qu’on trouvera par là ou derrière cette porte… Si le personnage n’était pas aussi agréable à manier, on pourrait être gagner par une certaines lassitude puisque certaines tâche seront finalement un peu répétitive. Mais n’y voyez pas pour autant quelque chose de négatif car on sent la volonté des développeur de bien faire et de proposer de la variété dans la façon de progresser. Sans cesse, il y a un renouvellement de la façon d’atteindre son objectif. Donc oui, on fait souvent la même chose, mais de manière différente.
(Il est possible que le chemin soit fermé et qu’il n’y ai pas d’énigme à proximité… En gros, débrouillez-vous)
Un autre problème vient de l’interface qui n’est pas toujours très pratique selon moi (notamment l’usage des gâchettes dans les menus de sélection des armes et autres capacités ce qui engendre de la confusion quand on n’appuie pas sur la bonne gâchette). Le système de sacrifice d’arme pour en améliorer une autre aurait gagné à être expliqué au joueur ou à défaut, simplifié pour être clairement compréhensible au début.
(Ce n’est que mon avis mais d’après moi, les menus auraient gagné à ne pas utiliser les gâchettes pour changer d’onglet)
En dehors de ça, il n’y a pas grand chose à dire. Les soit disant problèmes techniques de ce portage ne m’ont pas particulièrement sautés aux yeux en dehors de deux freezes en plusieurs dizaines d’heures de jeu (ce problème touchait principalement les jeux de la première vagues, comme NintendoLand. Le problème à été résolu depuis). Le jeu est globalement fluide et seuls quelques rares balayages de l’écran un peu poussif laissent penser que le jeu n’est pas totalement optimisé.
UNE AVENTURE QUI FAIT VOYAGER
Si L’OST de Darksiders II ne restera pas dans les mémoires, on gardera à l’esprit les magnifiques paysages, mine de rien assez variés, et les couleurs flamboyantes d’un univers pourtant paradoxalement assez lugubre.
(On est régulièrement enchanté par les couleurs splendides à l’écran)
(Certains décors sont grandioses)
(Les combats contre les boss se finissent par une sorte de fatalité assez « visuelle”)
Death, personnage au design badass qui marche sur les murs et virevoltes ici ou là est un plaisir à manipuler même si le saut de base donne constamment l’impression qu’il à le « c** lourd ». Sa panoplie de coup, les capacités et armes gagnées (dont des griffes un peu cheatées qui régénère la vie quand on tue un ennemi) ainsi que la variété des actions et le renouvellement des énigmes empêche de s’ennuyer. Si en plus vous aimez chercher comment avancer sans aucun indice, bien que l’on ne soit quasiment jamais vraiment bloqué, vous aller sans doute apprécier l’expérience...
(L’équipe du jeu à vraiment réussi à créer un univers agréable à parcourir)
...Expérience qui d’ailleurs à un bon rapport « durée de vie / prix » puisque l’aventure est longue (et inclus les DLC des versions PS3/360) pour un prix désormais inférieur à 10 euros puisque je l’ai trouvé il y a plus d’un an pour seulement 9 euros… En attendant le prochain Zelda, il serait dommage de passer à côté de ce Darksider 2 qui reste un excellent jeu, fun, blindé de références et d'idées bien exploitées malgré un joueur souvent errant un peu sans trop savoir pourquoi.
On termine avec le tout début du jeu en images animées…
Les + : - Bon design et belles couleurs. Très agréable visuellement. - Beaucoup d’interactivités possibles et d’idées bien exploitées. - Bonne durée de vie
Les - : - On se sent parfois seul et abandonné - Certains menus pas très bien pensés
Fiche technique : Editeur : THQ Développeur : Vigil Games Type : Action / Aventure Sortie France : 30 novembre 2012 Classification : Déconseillé aux - de 16 ans Joueur(s) : 1
Dernière édition par Goldorak le Sam 20 Déc - 14:00, édité 1 fois
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Sam 25 Oct - 9:55
Très bon test comme d'habitude c'est un jeu que j'ai mais je ne l'ai pas encore fait par manque de temps et même si ton test me donne très envie de me le faire je m'occupe en priorité de la belle Bayonetta tu me comprendra je pense
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Sam 25 Oct - 15:29
oui oui, je comprends ^^. Par contre quand tu te mettras à Darksiders 2, il est possible que tu regrettes de ne pas l'avoir fait avant... (si là on me dit que je ne vends pas bien le jeu, je ne peux plus rien faire !). J'ai moi même été surpris par la qualité globale du jeu, j'en sais donc quelque chose
Le plus dur pour moi, c'est de lâcher un peu Hyrule Warriors pour Bayonetta. Le mois prochain en plus il y a les DLC de Hyrule Warriors (le 2ème) et de Mario Kart (le 1er) + Bayonetta 1 et 2 à faire ... Vais-je arriver à tout concilier ? ^^
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Sam 25 Oct - 16:32
C'est clair que cette fin d'année est plutôt chargé sur WiiU pas en nombre de jeux mais en qualité et mine de rien c'est du très lourd!!