Aussi étonnant que cela puisse paraître, si Assassin’s Creed III (ACIII), dont le test est dispo ici, fut pour moi une expérience assez atroce, un petit quelque chose à suffit pour que je me lance dans sa suite presque tête baissée. Ce petit quelque chose ce sont les phases en bateau. Si elle n’étaient que l’ébauche de ce que l’on va retrouver dans cet Assassin’s Creed IV : Black Flag (ACIV), elles étaient probablement ce qui m’avait intéressé le plus dans ACIII. Dans ACIV, ce ne sont plus quelques missions limitées en bateau qui vous sont proposées, il devient carrément l’élément central de l’aventure.
Ainsi, on incarne cette fois Edward Kenway, un pirate des Caraïbes du XVIIIème siècle (oui un peu comme Johnny Depp, mais en mieux quand même). A bord de son navire, le Jackdaw, dont il peut au fil de l’aventure améliorer les statistiques, il explorera une vaste zone autour de l’île de Cuba et vivre des aventure fantastiques à la fois sur terre, sur mer et même sous l’eau. En bon pirate, il se livrera à des abordage et des pillage de navire royaux Anglais et Espagnols, attaquera et contrôlera des forts, explorera des villes gigantesque comme La Havane... Bref un programme réjouissant qui cette fois ne sera pas (trop) entaché des tares du précédent opus.
Car oui, je vais tuer de suite le suspense, ACIV est mieux en tout point que ACIII et corrige parfois partiellement, parfois totalement les défauts de son prédécesseur. Faites péter le champomi !
UN UNIVERS FAN-TAS-TIQUE !!!
ACIV reprend la principale qualité du III, à savoir son visuel absolument magnifique. Il est peut être même plus beau encore. Que ce soit en mer à bord de votre bateau, en ville ou sur les îles aux plages magnifiques au bord d’une eau turquoise, le jeu est une superbe carte postale des caraïbes. Il n’y a absolument rien à dire, c’est un plaisir pour les yeux (De belles textures, de nombreux détails, distance d’affichage importante)
(C’est beau !!!)
Parmi les améliorations, on peut citer les temps de chargement beaucoup moins fréquents (mais toujours aussi moche avec un personnage qui marche ou court dans le vide intersidéral…). Déjà parce que les cinématiques, si elles sont toujours en nombre important sont déjà mieux insérée dans la progression (on n’est plus coupé à tout bout de champs pour nous raconter des choses dont on se fiche totalement) et mieux maîtrisées par rapport à l’avancée de l’histoire. Ensuite parce qu’ACIV n’est plus vraiment divisé en zones (à l’exception des grandes escales qui nécessiterons un temps de chargement quand vous y accostez, notamment les grandes villes comme Kingston par exemple, ou certains cite assez vastes). Ainsi, l’immense zone maritime est entièrement exploitable sans aucun temps de chargement. Votre bateau est dans un monde ouvert. Terminé les barrières dégueulasse en polygone aussi (à l’exception des bord de la carte, évidemment) en dehors des endroits que vous n’avez pas encore découvert, mais qui disparaîtront définitivement ensuite. De ce fait on se sent vraiment libre. De plus, on peut débarquer du bateau pour aller explorer les petites îles à tout moment.
L’histoire d’Edward, qui est bien plus charismatique et attachant que Connor, est également bien plus intéressante et bien mieux écrite. Qui n’a jamais rêvé d’être un pirate partant à l’assaut d’un navire pour trucider son équipage et piller ses cales ? Du moins dans son aspect romancé, car la réalité était pour le moins beaucoup moins « épique » (maladies, mutilations, morts ou blessures atroces et j’en passe).
(Cette cape à la classe !)
(On peut être un pirate et aimer faire l’idiot, les moulins sont là pour les plus « casse cou »…)
Edward hérite de la majeure panoplie de connor avec quelques petites différences. Si il n’a pas d’arc, pas de tomahawk il a la possibilité de porter 4 pistolets, permettant d’enchaîner rapidement et facilement 4 coups de feux. Ça change la vie. Edwards est également bien plus doué que Connor au corps à corps. Probablement que le comportement des ennemis à été revu et que les armes d’Edwards (comme les épées) conviennent mieux. Les mécanismes sont pourtant les mêmes avec le triptique « attaque/parade/contre attaque mais l’ensemble m’a semblé plus naturel, plus peut être fluide et dynamique aussi, bref plus agréable. Le système est perfectible, mais reste efficace.
(Edward n’est pas là pour rigoler…)
Edward dispose aussi de fléchettes permettant d’endormir des adversaires (très utile), de les rendre furax et de faire se battre les ennemis entre eux ce qui libère le chemin lorsque l’infiltration pure, toujours bien présente, ne permet pas de passer. Le grappin, qui permet de pendre un ennemi est aussi là (plus pour la swag que vraiment utile). On retrouve la boule magique qui permet de créer un écran de fumée… Bref il y a de quoi s’amuser. Surtout si on ajoute l’arsenal du bateau et la possibilité de changer de costumes (déjà présent dans le III) avec des capacités spéciales parfois.
(Le grappin permet de faire sécher les soldats ennemis au soleil sans qu’ils aient besoin de se dévêtir… ^^)
La faune (et la flore) tiennent une place toujours importante avec, endroits exotiques et aquatiques oblige, des animaux différent du précédent opus. Les jaguars remplacent les loups par exemple, mais on trouve de tout. Singes, crocodiles et d’autres bestioles plus ou moins inoffensives sur terre, requins, baleines et autres gros morceaux que vous pourrez pécher au harpon en mer (âme sensibles s’abstenir !) ainsi que sous l’eau avec les murènes par exemple (cœur fragiles s’abstenir !), il y a de quoi voir. Il y a même parfois des tortues géantes qui se baladent sur la plage.
(Il n’y a pas que de l’eau dans AC IV, il y a aussi beaucoup de verdure et de jungle à explorer)
(Coucou toi !)
(Peux tu m’emmener chez tortue géniale ?)
Bien entendu, les points de synchronisation sur des sommets sont toujours là ainsi que les sauts de l’ange et c’est un véritable plaisir cette fois de tous les gravir et d’admirer le paysage. De nombreuses phases de plateforme et d’escalade (ruines, forts, bâtiments…), d’infiltration (ou de combat) sont de la partie. Notons la possibilité de ramasser des « fragments d’anonymus », des coffres à trésor, des cartes au trésor permettant de trouver des trésors cachés dans des endroits très précis de la carte (vraiment excellent !), des partitions pour que votre équipage change de chant sur le bateau si vous souhaitez avoir des chansons quand vous vous déplacez en mer. Le voyage rapide est toujours présent comme dans le III, mais on s’éclate tellement sur mer que finalement, on l’utilisera probablement bien moins souvent que dans ACIII ou alors pour changer de point au sein d’une même île quand on recherche un trésor.
(Franchement, je n’avais pas vu de l’eau aussi jolie depuis super Mario Sunshine)
Outre la météo dynamique, le cycle jour/nuit, les promenades en bateau auront aussi leur lot de changement climatiques. Tornades et vagues scélérates sont de sortie.
(Jour et nuit se succèdent pour le plus grand plaisir des yeux)
(« Twister » et « 2012 » réunis dans un seul jeu)
Dans les villes, il y a pas mal de choses à faire. Vous pouvez notamment opter pour des missions d’assassinat, assez sympas. Ce qui est bien c’est que contrairement au III, les missions « à la con » comme écouter une conversation sont peu nombreuses. De même suivre bêtement quelqu’un est moins fréquent et moins ennuyeux. Les ennemis sont moins systématiquement bêtes.
Le online est quasi identique à celui de ACIII mais à eu le mérite de fonctionner tout de suite. On regrettera juste qu’Ubisoft n’a pas eu l’idée d’intégrer des batailles navales en ligne plutôt que de reprendre le même online finalement vite insipide pour les même raison qu’évoquer dans le test d’ACIII. Peut être à cause d’une contrainte technique plutôt qu’un manque de temps ou un manque d’ambition, mais ça restera mon grand regret dans cet épisode.
Seul petit bémol, on a toujours des phases insipides dans le présent. Certes moins rébarbatives que celle du III mais aussi peu interactives et dont on se moque royalement.
ESTEBAN, ZIA, TAO, MON BATEAU ET LA MER.
Alors pourquoi cette référence aux mystérieuse cités d’or (cultisme dessin animés des années 80, récemment massacré dans une « saison 2 ») alors que l’histoire se déroule un bon siècle après. Et bien figurez vous que bon nombre de sites vous ferons visiter des sites mayas de toute beauté plus ou moins perdus dans la jungle. Et pour visiter ces sites, il faudra prendre la mer.
(Edward serait-il sur le point de percer le secret des mayas ? Pour le savoir, ne manquez pas le prochain épisode des mystérieuses cités d’or…)
Votre navire, le Jackdaw est upgradable. Vous pourrez augmenter le nombre de canons, la résistance de la coque, vous pourrez ajouter de quoi éperonnez les bateaux ennemis… Tout à été amélioré sur le bateau qui devient quasiment un espace de vie aussi fourni que lorsque vous évoluez au sol. Que vous soyez à la barre, en plein combat sur le pont ou en train de tirer au canon, tout a été bien pensé. C’est du bonheur.
(navigué est un plaisir dans cet opus)
Alors que dans ACIII le tir partait automatiquement dans l’axe du bateau adverse, ici le tir est ajustable en distance et en hauteur. Vous bénéficiez des boulet normaux à longue portée, de boulets rouges destructeurs à courte porté, d’un canon d’appoint qui permet d’augmenter les dégât après une salve de boulet ou de commencer à décimer l’équipage adverse en cas d’abordage et d’un mortier qui permet de tirer à très longue distance et de faire de gros dégats. Vous pouvez aussi larguer à l'arrière du bateau des tonneaux explosifs qui feront office de mines. Vous pouvez également éperonné les navires adverses une fois votre bateau équipé. Selon la taille et la puissance du bateau, l’abordage nécessite soit de détruite l’équipage adverse plus ou moins nombreux, soit d’accomplir des objectifs supplémentaires (détacher le drapeau ennemi au sommet du mat, tuer les capitaines, faire exploser leur stock de poudre dans des barils…).
(Si vous pensiez être tout seul sur l’océan, c’est raté ! ^^)
(Escalader un mat est une formalité)
Une fois le bateau pris, on peut soit réparer son bateau, soit garder le bateau pour l’envoyer dans sa flotte (voir plus bas), embaucher l’équipage capturé sur le Jackdaw (sous réserve qu’il reste de la place) et bien sûr prendre ce qu’il y a dans la cale (argent, sucre, fer, rhum). Des choses qui seront utiles pour upgrader son arsenal ou faire de l’argent à la revente (de même quel la revente liée à la chasse d’animaux).
(On peut aussi simplement couler un bateau. Mais la cargaison à récupérer sur l’eau est divisée par deux)
Il est aussi possible de récupérer les cargaisons et marins qui flottent à la surface de l’eau.
(Ne rêvez pas quand même, ce bateau échoué ne reprendra jamais la mer)
La flotte de Kenway, accessible dans la cabine d’Edward est une excellente idée. Elle permet des petits combats un peu de type « tour par tour » (en fait ce n’est pas exactement ça mais ça s’en rapproche) afin de dégager des route pour faire du commerce et ramener d’Europe, d’afrique ou d’amérique des denrées et se faire du pognon facilement. Vous pouvez lancer toute votre flotte ou une partie seulement (car il faudra nettoyer les routes fréquemment afin que vos navires ne soient pas attaqués en route).
Les bateaux rencontrés vont du petit bateau jusqu’au man’o war, véritable forteresse flottante équipée de 3 rangées de canon surpuissant et de mortier. Pour que la mer soit un peu plus sécurisante pour vous, outre l’upgrade du bateau, vous pouvez aussi capturer des forts, sur les côte. Assez épiques avec ses tours et murailles qui se détruisent sous les coups de vos canons, ces captures sont de grand moment. D’autant plus qu’une fois les murailles détruites, il faut carrément prendre le fort d’assaut. Jouissif ! Par contre, on est souvent confronté à plusieurs bateau en même temps et ce sera l’occasion de montrer comment se battent les vrais pirates !
(Armada à l’horizon, hissez le pavillon noir !)
Les parties sous marines sont l’occasion de récupérer des trésors et autres « goodies » lors de parcours en apnée. On peut saluer cette idée même si se déplacer sous l’eau est parfois assez problématique dans les espaces étroits.
CES BUGS « AMUSANTS »
Bien sûr, tout n’est pas parfait techniquement dans le vaste univers d’ACIV. Notamment un framerate qui s’effondre épisodiquement (notamment lors de certaines batailles navales). Mais ça ne m’a ni gêné (je suis peut sensible à ce genre de détails), ni arrivé très souvent. En revanche, si il reste encore pas mal de bugs, ceux si sont bien moins agaçants que ceux d’ACIII qui empêchait carrément de continuer à jouer. Petit tour d’horizon de ceux que j’ai rencontré, jeux Ubisoft oblige :
Je n’ai croisé qu’un seul bug bloquant (un freeze quand un jaguar m’a sauté dessus, seule la caméra était encore active) obligeant à effectuer un reset, mais ce fut au début du jeu et je n’ai plus eu d’autre freeze en plus de 350h de jeu. On peut donc supposer qu’une mise à jour de stabilité du système à réglé le problème. D’autres bugs, plutôt amusant se produisent, quoique assez rarement :
[img][http://www.imgserv.com/images/2014/12/21/Ssigv.jpg/img] (Alors gros chat, comme ça on fait freezer le jeu ? Une fois n'est pas coutume[/img]
(l'eau remue, pourtant je n'ai couler aucun bateau et à moins de s'éloigner, elle continuera de remuer... bizarre autant que rare)
(Le flou ne s'ens va pas tout seul après le pillage d'un entrepot. Voilà grosso modo ce que l'on voit quand on est myope dans la vrai vie)
(l'ennemi qui s'envole tout seul dans le ciel...)
ON EN VOULAIT ENCORE !
Il y a probablement encore beaucoup, mais beaucoup de chose à dire sur ce ACIV et il est impossible de tout décrire ici ou même de détailler certains points comme le déroulement de la pêche au harpon sans écrire un bouquin. Et bien que la durée de vie soit conséquente on n'aurait pas craché sur l'opus suivant sorti il y a peu sur PS3 et 360. Merci Ubisoft de craché au visage des possesseurs de WiiU une fois de plus... Celà dit, autant j’ai détesté ACIII, autant j’ai adoré ce ACIV Black Flag, probablement LE meilleur jeu d’Ubisoft et un jeu à avoir sur WiiU que je recommande fortement, évidemment.
Les + - Visuellement magnifique - Le bateau !!! - Les pirates - Les batailles marines épiques - Contenu très riche - Hyper Fun
Les - - Encore quelques bugs - Pas de combats maritimes online
Fiche technique :
Editeur(s) / Développeur(s) : Ubisoft Sortie France : 21 Novembre 2013 Classification : +18 ans joueur(s) : 1 + jeu en ligne kusqu’à 8 (1 joueur par console) " />