Nom : Tales of the Tempest Editeur : Namco Bandai Développeur : Namco Tales Studio et Dimps Plate-forme : Nintendo DS Genre : Jeu de rôle / un joueur / multi en combats Prix Import : 40 € Version : Unique Wi-fi : Oui Date de sortie : Disponible depuis le 26 octobre 2006
I- Introduction
Tales of, la définition même du dynamisme dans un jeu de rôle. Basée sur un système de combat en temps réel, la licence de Namco a su, aux fil des épisodes, s’imposer comme une alternative sure aux jeux de rôles au tour par tour. Mais voila que pour la première fois de son histoire, la série décide de prendre pour support la Dual Screen. Des images juditieusement choisies, des combats sur la musique de Tales of Symphonia « fighting of the spirit » et le tour est joué, Tales of the Tempest s’annonce comme un grand Tales of… L’est-il vraiment ?
1) La 2D…dépassée ?
Tales of est une série qui, comme toute Licence célèbre de jeux de rôle, a fait son apparition dès les années 80/90. Tales of Phantasia, premier opus du nom, réédité récemment sur Gameboy Advance, était un jeu basé sur la 2D dans le combat. Arborant un design assez osé pour l’époque, le soft s’est tout de suite imposé comme un jeu a part, pour son dynamisme. Fort de ce premier succès, Namco réitère mais cette fois-ci sur PS1 avec le désormais classique Tales of Destiny. Encore une fois, la 2D prévaut et cela ne gère personne. Pendant des années, la série Tales of parvint a sans cesses provoquer un succès avec des jeux en 2D. Mais dans les années 2000, elle devient has-been, l’ère de la technologie fait planer le doute sur la toute puissance de la 2D console. C’est avec Tales of the Abyss, que la licence de Namco va entamer une refonte de ses bases, en proposant sur l’aire de combat des mouvements totalement libres. Le succès fut immédiat. Malheureusement, nous n’avons pas eu la chance de voir ce soft sur le vieux continent. Mais, force est de constater qu’aujourd’hui, de plus en plus de Tales of sont développés avec un système de combat libre (Tales of Vesperia, Tales of Graces, Tales of Innocence, etc.). Alors, la 2D aujourd’hui ? Out ? Peut-être pas, je dirais même absolument pas, on assiste a une résurgence de ce mode de vision (a l’image de l’excellent Odin Sphere). Pourquoi ce débat me direz-vous…Et bien, pour tout dire, un ami m’a dit une fois « Un mauvais jeux en 3D ne vaut pas un bon jeu en 2D… » Tales of the Tempest est l’exemple parfait et nous allons voir pourquoi.
Odin Sphere, la 2D exploitée intelligemment
2) Tales of sur portable…risqué ?
Oui, surtout qu’en 2006, la sortie de Tales of the Tempest a fait l’effet d’une bombe. Premier épisode sur Nintendo DS : la première console Nintendo a pouvoir proposer un rendu supérieur a ce que donnait la N64. Les rares jeux Tales of alors édités sur console portable furent les Narikiri Dungeon qui proposait quand même un contenu très limité. Alors tous les espoirs étaient permis. Car en décembre 2005, à peine remis de l’excellent Tales of Symphonia, je découvre avec joie qu’un nouveau Tales of arrive, sur DS cette fois. Une information m’intrigue : le nom d’ « Inomata Mutsumi » est cité. Je pense immédiatement à Tales of Rebirth et a son sublime 3-on-3 linear motion battle system (comprenez combats sur 3 lignes). On nous annonce que le stylet devrait être mis a contribution…Bonne nouvelle. Enfin ca, c’est ce qu’on a tous cru…
Tales of Rebirth, son système de jeu a révolutionné la série
II -Tales of the Tempest, des promesses tenues ?
1) Début du jeu
J’enclenche le jeu…Mauvaise surprise, la cinématique d’introduction est réalisée avec des images du jeu et n’utilise que l’écran supérieur…Bon passons, une erreur est toujours possible. D’autant que la musique elle est très agréable. Je démarre une nouvelle partie. Une cinématique se déclenche. Ce n’est pas du très haut niveau. Un vieil homme libère une boule d’énergie rose et…c’est tout. Je me retrouve dans un village. Deuxième erreur, aucune voix mais des sons très pénibles un peu comme la machine a écrire d’Animal Crossing Wild World, mais en pire. La modelisation des personnages est tout juste correcte, celle des décors aussi. Pas de quoi s’émerveiller. Mais j’ai confiance, ca va s’améliorer.
Le theme original du jeu…Une merveille !
2) Analyse graphique
Tales of the Tempest reprend (pour faire simple) un compromis entre Tales of Symphonia et Tales of Rebirth.
Sur la carte du monde (assez laide par ailleurs), la caméra peut pivoter a 360° autour du personnage, permettant au joueur d’admirer les sublimes pixels qui composent la figure du héros…(ton sarcastique). Les combats sont aléatoires comme dans Final Fantasy III ou Dragon Quest IV : l’épopée des élus, il est donc impossible de les anticiper ou de les éviter, ce qui est très énervant dans certains donjons puisqu’il est déjà assez difficile de s’y retrouver, si en plus un combat intervient toutes les dix secondes… Et c’est le cas. La fréquence des combats est bien trop élevée.
Si le rendu de l’écran du bas est correct, celui du haut décrédibilise tout…
Dans l’absolu, cela ne m’aurais pas dérangé, si les combats n’avaient pas étés aussi catastrophiques. Premier combat du jeu : deux « choses » qui seraient cencés être des fantômes, ou des démons, (enfin bref) m’attaquent. Ils ne sont vraiment pas beau. Je demande a Caius (le héros) d’avancer. Mince, ma DS doit déjà être cassée, elle beug. A non pardon, tout va bien, c’est juste que mon héros est d’une lenteur affligeante. Je parviens tant bien que mal a les défaire de mon épée. Continuons.
Plus loin dans le jeu, vous disposerez de nombreuses attaques, malheureusement laides et très lentes. De surcroit, un autre point négatif en combat est que (contrairement a Tales of Symphonia) on ne gagne pas un point de magie en tapant une fois un ennemi. La barre PM se recharge d’un certain nombre a la fin d’un combat. On doit donc sans cesses régénérer les Points Magie de nos personnages en plein combat…C’est fatiguant. De plus, le double écran est vraiment mal utilisé. Lors des phases d’explorations, l’action se passe sur l’écran du bas. Puis, lorsqu’on ouvre un menu, on doit changer d’écran. En combat, l’écran du haut sert juste à afficher les stats des personnages et les noms des ennemis. L’écran du bas (soit disant tactile), sert au combat. Précisons que l’écran du haut est bleu (inutile dites-vous, comme l’écran du haut vous répondrais-je).
Un sortilège..mal réalisé
Le bestiaire de Tales of the Tempest est décevant. Sans saveur, les monstres sont assez moches et ont le QI d’une moule hémiplégique. Les héros aussi auraient pu bénéficier d’un meilleur rendu et surtout, auraient pu avoir plus de personnalité. Mais le pire, je le répète, ce sont les attaques. Lentes, molles, mal animés, et peu impressionnantes. Une hécatombe. Comment peut-on avoir des combats aussi plats dans un jeu où le but même est de combattre ?
Globalement donc, Tales of the Tempest dispose d’un rendu tout juste correct, entre environnements beaux mais sans plus, et textures immondes sur-pixélisées. Le tout aurait pu être acceptable si les combats n'avaient pas étés aussi soporifiques...
3) Bande Son
Ouf, c’est ce qui sauve le soft. Des musiques entrainantes (qui contrastent avec la lenteur des combats) qui donnent envie d’aller plus loin dans l’aventure. D’un dynamisme rare, elles ont réellement bénéficiées d’un grand soin pour donner au mieux l’impression de se trouver devant un grand jeu. Sincèrement, j’ai été impressionné de voir que les musiques ont étés si bien composées, au détriment de tout le reste malheureusement… Ci-dessous, le thème de la première bataille, qui refera souvent surface au cours du jeu…L’un des thèmes les plus nerveux
Evidemment, je me permets de vous rappeler que la bande originale du jeu est magnifique, l’une des plus dynamique des opening qu’on ait vu dans la série. (La chanteuse, Misono, faisait partie du groupe ayant réalisé l’opening japonais de Tales of Symphonia et elle a fait aussi celle de Tales of Symphonia : Dawn of the New World).
4) Gameplay
Comme je l’ai dit, Tales of the Tempest est un compromis entre Tales of Symphonia et Tales of Rebirth. Tales of Symphonia pour les déplacements globaux (3D) et Tales of Rebirth pour le mode de combat. En effet, le système de TotT et ToR sont proches, voir presque similaires. Une bonne idée donc puisque ToR est un Tales of très dynamique. Tous deux adoptent le 3-on-3 linear motion battle system. Comprenez par là le combat sur 3 lignes parallèles en différé. En effet, (voir image 1) dans Tales of the Tempest, les combats se déroulent sur 3 lignes. Cette spécificité du mode de jeu permet des stratégies (encercler un ennemi) et s’annonce comme un prélude de Tales of the Abyss et de son mode de combat libre. Le jeu offre à tout moment la possibilité au joueur de switcher de ligne (haut, moyen ou bas) pour échapper à un ennemi ou se concentrer sur un autre. Enfin bon…en théorie, car si il était aisé dans Tales of Rebirth de changer de ligne, dans TotT, il faut appuyer deux fois de suite sur une direction. Un switch avec le bouton L aurait été plus intelligent (surtout qu’il ne sert à rien en combat !). Bref, cela n’est pas très pratique et casse un peu l’ambiance.
Le 3-on-3 linear motion battle system, repris de Tales of Rebirth
Outre ce détail, Tales of the Tempest reste un Tales of classique, avec des attaques de bases (A+ une direction), des capacités ou sortilèges (B+ une direction). De ce fait, on ne perd pas totalement ses marques (heureusement) et il est possible de s’en sortir. Mais, même si l’intention de départ était bonne, Tales of the Tempest semble bâclé sur ce point. Dérangeant…
Enfin, il est nécessaire de préciser que la fameuse maniabilité au stylet qui avait été promise est finalement exécrable, absolument bâclée.
5) Zoom sur : Les menus
Les menus de Tales of the Tempest ne sont pas très intuitifs, et on se trompe souvent de section. En ouvrant le menu avec X, l’écran du bas ouvre le menu. 5 sections apparaissent. La première concerne les objets, on y trouve le bilan des ennemis rencontrés, les objets utilisables, la cuisine (très amusant mais trop facile malheureusement), les ingrédients, la carte etc. La seconde section concerne les armes et les anneaux a distribuer (qui offre des stats plus importantes). La troisième est le menu des attaques où vous paramétrez telle ou telle capacité. La quatrième concerne les informations sur les personnages et la dernière sert a sauvegarder, charger, ou modifier les options. Des menus très complets, qui ne sont pas mis en valeur car ternes et bleus…Overdose de bleu, cette couleur est partout. Et le pire, c’est qu’il s’agit toujours du même bleu. Lassant ET énervant.
Section informations sur les personnages….Arrrg ! ce bleu !
6) Durée de vie
Encore une fois, le soft ne tient pas ses promesses. On tablait sur un minimum de 40 heures de jeu, mais TotT se termine facilement en 18 heures. Avec les quêtes annexes (presque inexistantes), peut être 20 a tout casser. Immense déception. Surtout que dès qu’on arrive quelque part, un cinématique se déclenche et on nous dit ou aller. Et la découverte du jeu alors ? on a la désagréable sensation d’assister a un film en tant que spectateur…
Prends-ça espèce de….euh…tu es quoi ?
III- Conclusion
Vous l’aurez compris, Tales of the Tempest m’a déçu. Il aura sonné comme une leçon. Chacun fait des erreurs. Résoluement donc, Namco et Dimps n’ont pas fait le bon choix de support. Je terminerais enfin sur une phrase que vous avez vus il y a…une centaine de lignes : « un mauvais jeu en 3D, ne vaut pas un bon jeu en 2D »…
Graphismes : 12/20 Bande Son : 16/20 Scénario : 15/20 (je n’en ai pas parlé pour laisser la surprise. Disons qu’une histoire de loup-garou se cache la-dessous). Gamplay : 13/20 Durée de vie : 12/20
>>>>> 13/20. TotT n’est clairement pas un RPG mémorable. Il fait partie des moins dynamiques des Tales of. Une déception indescriptible… Seuls le scénario et les musiques valent le coup, mais si le contenu ne suit pas…que faire ?
Dernière édition par Pokélink le Dim 1 Jan - 0:33, édité 2 fois (Raison : redimention vidéos)
Tales of the Tempest [Import japon]
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