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 Fanfic : Children of Symphonia

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Lina

Fanfic : Children of Symphonia EmptyDim 24 Oct - 21:54
Ma fanfic sur Tales of Symphonia, actuellement arrêté au chapitre 15 mais je vais la continuer.



CHILDREN OF SYMPHONIA

Prologue : L’arrivée.


C’est une nuit calme et sans nuage qui s’annonce, un vent léger souffle dans l’obscurité. Une silhouette encapuchonnée se dirige vers une petite bâtisse lugubre. On distinguait le bruit d’une cascade pas très loin, et un autel en chaîne était érigé près de l’entrée du bâtiment. Le petit bâtiment était aussi fait en bois, des charpentes aux murs. Quand aux fenêtres, il n’y en avait pas : la maisonnette était close. La seule entrée possible était une porte coulissante, légèrement opaque. La silhouette s’était arrêtée en bas de marches accédant à cette porte. Elle hésita et pourtant, elle monta. Le bruit grinçant des marches résonnait dans la nuit. Devant la porte, une voix provenant de l’intérieur l’invita à entrer. La silhouette fit coulisser la porte.

A l’intérieur, une tout autre atmosphère régnait : la bâtisse n’était composée que d’une seule pièce ; sur les murs étaient dressées des étagères, sur lesquelles reposaient un nombre incalculable de bougies ; le sol était couvert de tatami à la fois très solides et moelleux quand on marchait dessus ; dans le fond de la pièce, un paravent était ouvert, sur lequel des inscriptions étaient marquées à l’encre noire, et juste devant, un petit autel, orné seulement d’un miroir à pied et d’un coffre gravé. Enfin, dans le centre de la pièce, une femme était assise, les yeux fermés, les mains jointes. De chaque côté, de l’encens montait au plafond. La silhouette s’assis en face de la femme et se décapuchonna.

« - Désolé de te déranger, Soria, mais j’ai besoin de savoir…
- Le futur de notre monde ? Non, tu ne me déranges pas. »

La femme nommée Soria avait répondu très calmement à l’homme devant elle. Soria se leva et se dirigea vers le paravent, et plus précisément vers le coffre. Elle l’ouvrit et sortit des petites bougies rondes. Elle les disposa tout autour de l’invité et d’elle-même en forme de cercle puis vient se rasseoir.

« - Tu veux donc connaître le futur des évènements… Bien. Prépare-toi. »

Soria referma les yeux et joignit ses mains différemment de celle de l’homme. Lui aussi s’était mis en état de méditation.

La lumière des bougies allumées éclairait le visage des deux individus. Celui de l’homme était plutôt carré, la peau un peu terne, maculée de cicatrices, cheveux bruns et des yeux verts pétillants. Quand à Soria, elle avait un visage fin, des traits fins, des cheveux blonds, avec des yeux mauves étincelants. Un silence s’était installé et, avec les encens et les bougies, il pesait dans toute la pièce. Plusieurs minutes passèrent avant que Soria prenne la parole :

« - Le monde… Court un danger… Un très grand danger… Je vois un sceau que l’on brise… Je vois une fille… Je vois… Un démon qui renaît… Je vois… un départ et une arrivée… Le début et la fin d’un destin…
- Explique-moi, Soria ! De quoi s’agit-il ? Qui est la fille ? Pourquoi un démon ? Répond-moi !!

- Je… Je… Aaaahhh, soupira Soria. Tu m’as fait perdre ma concentration, je n’ai pas pu voir le reste de la vision.

- Oh, je suis désolé Soria mais…

- Cette vision… Prend-la au sérieux cette fois. J’ai comme l’impression qu’elle n’est pas insignifiante.

- D’accord. Je reviendrai te voir prochainement pour prendre de tes nouvelles et, euh, pour une petite séance aussi. Combien je te dois cette fois ?

- Rien, je te l’offre.

-Merci, bon, ben, bonne méditation et, euh, à bientôt.

- Oui, au revoir, Baldwin. »

Baldwin se leva, se ré-capuchonna et sorti de la salle de méditation, à la fois content de ne pas avoir à payer, et inquiet de l’étrange vision qu’eut Soria. Après avoir entendu le bruit des pas s’atténuer petit à petit, Soria rangea les bougies qui ont servi à la séance de méditation dans le coffre gravé et se regarda dans le miroir.
« - Quelle étrange vision. Je n’en ai jamais eu de pareil. Espérons, pour une fois, qu’elle soit erronée… »





« - Bon voila pour l’exemple. Maintenant prenez vos stylos et écrivez : Si a est différent de 0, -b sur a est la valeur qui annule ax + b. Si x appartient à l’intervalle –b sur a et plus infini alors… Mlle Ayate… Mlle Ayate !... MLLE AYATE !!!

- Aïe ! Oui Madame, je suis désolée, je ne me rendorerai plus en classe, Madame. »

Le professeur avait jeté un bout de craie sur la tête de la jeune Emi Ayate, 17 ans, qui dormait sur sa table.

« - Eh, Emi, tu devrai arrêter de dormir comme ça pendant son cours !

- Ouai, je sais mais depuis une semaine, je n’arrive pas à dormir, et quand j’y arrive, c’est seulement pendant les cours. Je n’arrête pas de refaire le même rêve étrange et ça m’agace !

- Et c’est quoi ton rêve ?

- Tu vas trouver ça glauque mais bon, tu l’auras voulue : je rêve que je suis dans une pièce blanche, très lumineuse, avec une douce chaleur, et une petite brise fait légèrement flotter mes cheveux et mes vêtements. En face de moi il y a une femme très belle qui me tend la main. A chaque fois je me rapproche un peu plus de sa main mais je me réveille toujours avant.

-Effectivement, il est glauque ton rêve. »

A la fin de la journée, Emi rentra seule chez elle. Comme on était en plein hiver, elle enfonça son bonnet bleu marine sur sa tête et se mit à courir pour ne pas rater son bus. Ses cheveux noirs, long derrière, court juste au dessus des yeux, renforçait le regard perçant que donnaient ses deux yeux gris clairs, légèrement bleuté. Elle avait le corps mince et fin, et avait un sens de l’équilibre incroyable : en effet, elle est championne nationale de gymnastique. Elle portait encore son uniforme de lycée (une jupe grise plissée qui lui arrivait au genou, une chemise blanche, une veste bleue marine et des chaussettes hautes blanches) qu’elle cachait sous un manteau noir. Aujourd’hui, le bus était bondé mais Emi avait réussi à se trouver une place assise au fond du bus. Et puis elle devait descendre au terminus, ce qui représentait encore une heure d’attente. Au fur et à mesure des arrêts, le bus se vidait, jusqu’à ce qu’elle se retrouve seule dedans. « Bon ben je peux faire un petit somme alors ? » se dit-elle. Elle ferma lentement les yeux, ayant pour seule vue lassante le conducteur de dos et tous les sièges vides autour d’elle.Une lumière blanche… Une douce chaleur… Une légère brise… Emi se retrouvait une fois de plus devant la femme. Cette fois elle la voyait de plus près. Elle était très belle. Emi regarda autour d’elle : rien, juste eux deux. Sur le sol des inscriptions bizarres étaient apparues. La femme tendit sa main vers Emi en lui affichant un sourire tendre. Emi tendit la sienne. Elle se rapprochait de plus en plus de la main de la femme. D’un geste vif, Emi l’attrapa et…
Elle sentait un côté de son visage très froid, l’autre lui picotant. Emi ouvrit les yeux doucement. Ce qu’elle voyait n’était pas ce à quoi elle s’attendait : de la neige. Emi se leva en se frottant la tête. Oui elle ne rêvait pas, elle était autre part qu’à Tokyo ! Elle regarda autour d’elle pour en savoir un peu plus mais, avec toute cette neige, elle n’y voyais pas grand-chose.

« - Mais je suis où, là ?... Pas à Tokyo, c’est sûr… On dirai une plaine enneigée… En tout cas, il fait très froid ! Je ferai mieux de me trouver un endroit chaud et vite ! Il commence à neiger… »

Effectivement, la neige commençait à tomber et le vent légèrement à souffler.

« - Mais n’empêche que j’ai une veine incroyable ! Il y a une… euh, un… on dirai des ruines ou quelque dans ce genre… Ben je ferai mieux d’y aller, au cas où… »

Elle se dirigea donc vers la sorte de temple, ou de ruines, peut importe, afin de trouver de quoi se réchauffer et peut-être de l’aide. Le vent soufflait de plus en plus fort, et la neige ne s’arrêtait pas de tomber : un blizzard se préparait. Emi arriva de justesse dans les ruines. Elle soupira un instant et s’appuya contre le mur rocheux. Elle en profita pour balayer les lieux d’un coup d’œil : on aurai vraiment pu penser qu’il s’agissait d’une grotte ordinaire, avec ses stalactites et ses pentes glissantes (il y avait même un petit lac gelé !) mais ce qui faisait intrus c’était quatre grandes statues de bois émergeant du petit lac. « Etrange, se dit-elle, et si j’allais voir ça de plus près ? ». Emi se leva et pris les chemins glissants qui menaient aux statues.

« - Grrrrrrrrrrrrr ! »
Emi se retourna, mais ne vit rien. Elle continua son chemin. Pourtant elle aurait dû voir des petits yeux perçants dans l’obscurité de la grotte.

« -Grrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrr !! »
Emi se retourna par surprise.

« - Mais qu’est ce que c’est que ces loups bizarres ? »

Elle s’appuya contre le mur : une meute de Fenhrir, des petits sans doute, avaient suivi Emi, affamés. Ils l’avaient encerclés. Ils étaient une petite bande de 5 Fenhrir mais semblaient très costauds.

Le sang d’Emi ne fit qu’un tour : elle s’empara un bâton près d’elle et s’en servit comme arme. Elle se mit en garde. Les Fenhrir avançaient lentement, un à un, quand l’un d’eux bondit sur Emi. Elle lui asséna un bon coup dans la mâchoire et, au bruit, des dents ont dû être cassés. Il retourna dans le cercle de sa bande, laissant la jeune fille essoufflée contre le mur. Elle était sans doute restée longtemps dans la neige lors de son arrivée, et avec la levée du blizzard, la température avait chutée. Elle risquait de faire de l’hypothermie. Les Fenhrir se rapprochaient de plus en plus, l’air menaçant. Un autre Fenhrir sauta dans sa direction : Emi lui mit un coup dans la nuque, assez fort pour qu’il ne la blesse pas, mais pas assez pour qu’il reparte. Elle faiblissait et ça, les Fenhrir le voient très bien. Le cercle se resserrait autour d’elle et les petits nuages blancs qui sortaient de la bouche d’Emi se faisaient plus réguliers. Cette fois, un Fenhrir sauta sur le bâton de la jeune fille et y planta sa mâchoire. Il posa une patte sur une des extrémités du bout de bois pour s’en servir d’appui. Il tenta de le lui arracher des mains mais Emi persistait. Elle donnait des coups de pied dans le flanc de l’animal mais en vain. Le Fenhrir essayait même de lui mordre les mains ! Elle se débattait avec le peu de force qui lui restait mais fini par être blessée au bras gauche par l’animal et lâcha sa seule défense face à la meute. Emi se laissa donc doucement glisser contre le mur glacé des ruines, appuyant sur la blessure avec sa main droite, totalement épuisée de la lutte et par le froid persistant. Les Fenhrir n’étaient qu’à un mètre environ d’Emi. Elle pouvait déjà sentir leur souffle chaud sur ses chevilles. Elle se colla le plus possible contre le mur et ferma les yeux lentement sur la meute…
« - Lame foudroyante !!! »

Une voix puissante résonna dans les ruines, puis le bruit sourd d’un coup de tonnerre. Emi entrouvrit les yeux et vit deux Fenhrir couché sur le côté, et le reste de la meute fuir les lieux. Elle leva péniblement la tête et apperçu une chevelure rousse flamboyante avant de perdre connaissance…


Lina

Fanfic : Children of Symphonia EmptyMer 27 Oct - 18:55
CHAPITRE 1 : L’apprenti


« -Suis-je morte ?... Suis-je vivante ?... Oui, je vis encore… Cette chevelure rousse, je l’ai déjà vue… Mais où ?... Dans la rue, à Tokyo ?... Non, autre part… Et sa voix… Il faut que j’ouvre les yeux… »
La vision d’Emi était trouble, puis redevient de plus en plus nette. La première chose qu’elle vit était… Un plafond…
« - Ouh là là ! Ma tête… Mon bras… Où suis-je ?
-Tu es dans une chambre d’hôpital à Flanoir.
-A Flanoir ? Mais je suis où, dans quel pays ? Aaahh ma tête… Sa résonne…
- Tu es à Falloir, dans le monde de Sylvaha’lla… Mais tu viens de quelle planète, ma belle ?
-La Terre… », dit elle dans un ton très ironique.
Elle avait l’impression de parler au plafond jusqu’à ce qu’un homme très séduisant se penche sur son visage. Il avait les cheveux long, d’un roux flamboyant, ses yeux d’un bleu océan, un bandeau blanc noué au niveau du front et les joues légèrement rosies par le froid hivernal qui régnait à l’extérieur.
« - Tu sais, tu n’es pas obligé de me répondre sur ce ton, ma jolie. »
Emi venait de se rappeler où elle avait déjà vu cette chevelure rousse. Et elle connaissait bien ce jeune homme, mais pour être sûre d’elle, elle engagea une nouvelle fois la conversation :
« -Dites moi, qui êtes-vous ?
-Moi ? Tu ne me connais pas ?
- Non, désolée.
- Tu viens vraiment d’une autre planète !
- Hum…
- Je m’appelle Zélos Wilder, l’un des Héros de la Réunification, mais aussi ex-Elu de Tésséa’lla, se présenta-t-il d’un air fier.
-Ah. C’est bien ce que je pensais…
-Comment ça « C’est bien ce que je pensais » ? Tu t’attendais à mieux ? Mais mieux que moi, il n’y a pas ! se vanta-il.
- Non, ce n’est pas pour ça. C’est une histoire longue et compliquée…
- Mais peut-être que si tu me donnais ton nom avant de faire ton discours, ma belle, ça sera plus facile, tu ne trouves pas ?
-Mmm… Si. Je m’appelle Emi Ayate et je suis ravie de faire votre connaissance, Monsieur Zélos.
-Appelle-moi Zélos tout court, le « monsieur » devant me donne l’air plus âgé que je ne le suis… »
Emi se releva sur son lit, cala un oreiller derrière son dos et commença son petit récit, en parlant du rêve qu’elle a fait dans le bus (en expliquant ce qu’était un bus), de son réveil dans la neige, comment elle a attérit dans ce qui se révélait être le temple de Celsius, et de l’attaque de la meute de Fenhrir. Emi prenait son temps, faisant quelques pauses, et narrant le plus précisément possible ce qui lui est arrivé. Pendant ce temps, Zélos écoutait attentivement, sans même détourner ses yeux de ceux d’Emi, ce qui contraignait parfois cette dernière à regarder la lampe posée sur la petite table de chevet sur sa gauche. Une fois son récit terminé, un silence tomba dans la chambre, jusqu’à l’arrivée de l’infirmière. La pauvre ne venait que pour changer les bandages du bras gauche d’Emi et au lieu de ça, Zélos n’arrêtait pas de la draguer, provoquant du bruit qui donna encore plus mal à la tête d’Emi ; un chat est venu manger le repas de la jeune blessée, qui était resté près de la fenêtre ; les médecins ont été forcé de faire sortir Zélos de l’hôpital et la pauvre fille n’as pas eu le droit de se faire changer son bandage à cause du tumulte. Privée de repas et de soins, elle posa alors sa tête sur son oreiller et soupira :
« - Et je sens que ce n’est pas encore fini… »

Le lendemain matin, Zélos revint voir la jeune fille qui, déjà se portait à merveille. Elle faisait quelques étirements de jambes sur son lit lorsqu’il entra.
« - Booooonnnnjoooouuuur, belle demoiselle ! Comment te portes-tu ?
-Oh, largement mieux, juste encore mon bras qui me lance un peu.
- Tant mieux, et tu penses rentrer quand chez toi ?
- Je ne sais même pas comment je suis venue ici, alors pour repartir ça va être de la tarte !
- Ah la la… En tout cas, je ne suis responsable de rien !
- A part « l’oubli » de l’infirmière de changer mon bandage au bras, marmonna-t-elle.
- A part quoi ?
- Non, rien. Mais alors, qu’est-ce que je vais devenir ?
- Ben, tu peut devenir plein de choses tu sais… Avec un corps comme le tien, tu peux faire danseuse et ça rapporte, avis d’un connaisseur en la mat… Ehhh ! (Emi lui a lancé son oreiller mais l’a raté)
- J’aime pas danser !! C’est fait pour les pinbèches !
- Des pinbèches, peut-être, mais très sexy… Mais fais attention ! (Elle vient de lui lancer l’oreiller du lit d’à côté et l’a encore raté) Bon, et si je te faisais visiter Flanoir ?
- Sérieux ?!
- Oui, mais à condition que tu ne me tiennes pas la main ni le bras, et que tu ne me fasses pas gaspiller de l’argent pour rien.
- C’est O.K ! »
Après avoir revêtue ses vêtements secs et chauds, ainsi que son bonnet, ses gants et son manteau, Zélos faisait découvrir à Emi la ville enneigée, Flanoir. Les routes et trottoirs de la ville étaient entièrement en pierre sombre, ce qui ressortait avec la blancheur de la neige tombée la veille. Toutes les maisons étaient faites en bois vernis, sans doute du chêne. Elles étaient couvertes d’un petit manteau blanc sur les toits et les rebords de fenêtres. Des petits stalactites s’étaient même formés sur les gouttières ! Les enfants couraient les rues, bataillant avec la neige ou construisant des bonshommes avec un nez de carotte. Ce qui est sûr, c’est qu’ils étaient tous emmitouflés dans des gros manteaux de laines accordés à leurs petits bonnets à pompon sur leurs têtes. Cependant, Emi avait le regard rêveur, à travers ses mèches noires. Elle n’en revenait toujours pas de se trouver dans un autre monde, très différent de celui qu’elle a connu. A Sylvaha’lla, les gens sont heureux de vivre, malgré leurs problèmes, contrairement à Tokyo où le travail est le seul mot à la bouche. Après tout, peut-être qu’Emi ne partirai pas tout de suite…
« - Au fait, monsieur Zélos, Que faisiez-vous au temple de Celsius ?
-Moi ? Oh, pas grand chose…
- S’il vous plaiiiit !!, lui dit-elle, les yeux légèrement humide et les mains jointes devant elle.
- Aaaahh… Je ne peux résister plus longtemps à tes beaux yeux, ma chérie. Bon, je venais au temple de Celsius pour, hum, rendre un hommage, hum, en souvenir du passé.
-Pourquoi ? Que s’est-il passé avant ?
- Rien. Et si je te payais une glace, qu’est ce que t’en dit ?
- Euh, on est en hiver et vous me proposez une glace ?
- Hé, hé, hé ! Mais en tout cas, moi, je pars demain matin.
- Quoi ?! Et…Et moi ?
- Toi, ben, je ne sais pas.
-S’il vous plait, laissez-moi venir avec vous !
- Je ne sais pas trop, je n’ai pas envie d’avoir un petit pot de colle, surtout quand il y a de belles femmes dans les parages (Zélos fait un clin d’œil à une femme qui passe sur la gauche)
- Mais c’est… Injuste ! Je n’ai même pas de quoi me défendre au cas où, et je ne connais quasiment pas cet endroit !
- Je suis désolée, ma belle, mais c’est comme ça…
- Et si vous m’appreniez à combattre ! Je vous serai utile si on se fait attaquer et comme ça, je pourrai découvrir le monde !
- Je ne pense pas que ce soit une bonne idée… Vois-tu, ma mignonne, je préfère rester en solitaire et…
- Je pourrai vous faire avoir la clé des chambres d’auberge que vous voulez !
- Marché conclu !
- Super ! Et on commence quand ?
- Ben, ce soir, peut-être… Si je n’ai pas une autre occupation… Hé, hé, hé…
- Vous êtes vraiment… Répugnant. »
Zélos resta cloué sur place, tandis qu’Emi continua de marcher, les bars croisés derrière sa tête.

La ville de Flanoir était assez ordonné, pour ainsi dire : à l’entrée de la ville étaient installés auberges et hôpitaux pour les gens de passage et visiteurs car, au plus haut point de la ville, une immense église était dressée. L’énorme bâtiment était un mélange de bois, de pierre et de métal, orné de vitraux splendides représentant pour la plupart des scènes de la guerre de Derris-Kharlan, d’autres de la régénération et des Elus, et enfin des nouveaux vitraux ont été mis en place pour illustrer le voyage des Héros de la Réunification, qui a eu lieu il y a maintenant deux ans. Un large et solide balcon, situé juste en face de l’église, donne une vue extraordinaire sur toute la ville : a cette hauteur, les passants ressemblent tous à des petites fourmis de couleurs rouges, vertes, bleues, noires, marrons, roses ou blanches. En descendant à gauche du balcon, on arrive aux petites habitations de Flanoir, mais en descendant à droite, on arrive à un passage plus mouvementé car c’est là que les commerçants s’installent. Emi était, justement, dans cette partie de la ville agitée. Les yeux ébahis par toutes ces choses, elle ne savait pas si elle devait regarder à droite ou à gauche, mais son regard fut attiré vers une vitrine, où figuraient des armes. « Wouaouh ! Ils sont… Magnifiques ! ». La jeune fille collait son visage sur la vitre pour mieux apperçevoir deux katanas, défaits de leurs fourreaux. Les lames brillantes et sans une seule égratignure montraient bien qu’ils étaient tout neuf, et qu’ils ne demandaient qu’à être utilisés. Les manches des deux sabres étaient identiques : sur le bois vernis était soudé un dragon en argent, un tissus mauve enlacé sur chacun des manches, et quand au pommeau, il s’agissait une plaque de bronze sertie de dragons également qui contrastait avec la lame du katana. Emi n’hésita pas un instant et entra dans l’armurerie. La boutique était peu éclairée mais on pouvait clairement distinguer toutes les armes qu’il y avait. Des lances, toutes différentes les unes des autres, étaient fixé sur le mur de gauche ; dans le fond, une grande armoire, dont les portes étaient vitrées, renfermaient toute sorte de projectile (kunai, shuriken, petites bombes, aiguilles, petites dagues, …). Une porte à droite de l’armoire devait donner sur la réserve de la boutique. Sur la droite était situé le comptoir, où se trouvait un vieil homme en train d’astiquer des arbalètes. Emi s’approcha de lui :
« - Euh, excusez-moi monsieur... »
Le vieil homme sursauta et se retourna vers elle, sa main droite sur son cœur.
« - Mais tu es folle de me faire peur comme ça, fillette ! J’aurai pu mourir !
- Désolée. Je voudrai savoir, les katanas dans la vitrine là-bas, combien coûtent-ils ?
- 100 000 flouz petite.
- Quoi ?! Ohhhhhh… Il ne voudra jamais me les acheter, c’est sûr…
- Parce que tu comptais les acheter ! Ha ! Ha ! Ha ! Je suis sûr que tu ne sais même pas t’en servir, gamine.
- Vous n’êtes qu’un vieux schnock ! Bien sûr que je sais m’en sortir et je vais vous le prouver ! »
Emi se dirigea vers la vitrine où étaient exposés les katanas et les pris, chacun dans une main. Elle se mit en plein milieu de la pièce et détourna les yeux du vieux. Elle prit une grande inspiration et souffla un bon coup. C’est bon. Avec sa main droite, elle fit tourner le katana une fois, deux fois, trois fois pour s’échauffer et fit de même avec le gauche. Après tout, ses parents tenaient bien une école de Kendo, elle a dû en apprendre des choses, non ? Mais c’est quand elle allait passer aux choses sérieuses pour clouer le bec du pépé que des cris venant de dehors attirèrent leurs attentions.
« - Qu’est ce qu’il se passe ?
- Peut-être des monstres qui ont réussi à entrer dans la ville. C’est la troisième fois en deux semaines. Alors tu me rends mes katanas et tu dégages : je ne veux pas qu’on vienne piller ma boutique !
- Désolée grand-père mais je dois te les emprunter. Promis je te les rendrai ! »
Emi sortit à vive allure de la boutique, des katanas fermement tenus dans ses mains.

Dans les rues, les gens courraient se réfugier dans leurs maisons et fermaient leurs portes. Emi réussi à demander pourquoi un tel tumulte à un passant : « Des monstres ! Des monstres dans la ville ! ». Emi courut dans le sens inverse des habitants de Flanoir jusqu’à ce qu’elle sente une pression sur son bras droit.
« - Mais que fais-tu ici ? »
C’était Zélos. Il avait sorti son épée et avait l’air à la fois inquiet et furieux.
« - Quoi « qu’est-ce que je fais ici » ? Je suis venue t’aider à tuer les monstres qui sont entrés à Flanoir.
- Non, tu vas mettre ta vie en péril ! Ce n’est pas un jeu !
- Je suis ton apprenti oui ou non ? Alors laisse-moi t’aider ! Fais-moi confiance ! »
Emi regarda Zélos droit dans les yeux et ne détourna pas le regard.
« - Très bien. Mais fais attention : ce ne sont pas les mêmes Fenhrir qui t’ont attaqués hier. Cette fois, ce sont des adultes !
- O.K, je vais essayer. »
En effet, on voyait la meute de Fenhrir à l’entrée de la ville, en train de hurler : ils étaient trois fois plus gros que ceux qui l’ont agressée dans le temple de Celsius et, pour couronner le tout, ils étaient encore plus nombreux, environ treize à vue d’œil. Zélos avait fermé les yeux et se concentrait pendant qu’Emi examinait la meute.
« - Mais qu’est ce que tu attends ?! Attaque-les !
- Mais… Ils sont gros !
- Je t’avais prévenue mais tu ne m’as pas écouté ! Alors tu fonces dans la meute, je te couvre ! »
Emi hésita un court instant mais serra fortement les katanas du vieux de la boutique et courut vers un Fenhrir, le plus proche. Le Fenhrir l’aperçut et fonça vers elle, un deuxième le suivit. Le premier Fenhrir bondit sur Emi mais celle-ci lui asséna un coup vertical avec le katana de gauche, fit une esquive latérale et planta le katana de droite dans le deuxième Fenhrir.
« - Pyro enfer !! »
Le sort de Zélos toucha quatre Fenhrir d’un coup. Il se concentra alors pour une deuxième offensive.
« - Maman ! Maman !! MAMAN !!! Ouinnnnnnnnn !!! »
Une fillette était restée dans une impasse et était menacée par un Fenhrir. Ce dernier s’apprêtait à dévorer la gamine ! Emi courut le plus vite possible vers le Fenhrir. Elle prit son élan, sauta sur le mur de gauche, en blessant le Fenhrir avec le katana de droite, et se posta entre la fillette et le Fenhrir. De la bave coulait entre ses crocs aiguisés, et ses babines retroussées effrayaient la fillette. Blessé, le Fenhrir tenta de donner des coups de pattes qu’Emi bloqua et planta le deuxième katana dans son torse. Quelques éclaboussures de sang atteignirent la petite fille. Emi se pencha vers elle et les essuya.
« - Tu va bien, petite ?
-Ou…Oui, je vais bien. Merci madame !
- Ah… De rien. Maintenant, dépêche-toi de rentrer chez toi.
- Oui madame ! »
La petite fille courut vers le centre de Flanoir en courant près des murs. « Madame… Je ne suis pas si vieille que ça, tout de même ! Je ne vais avoir mes dix-huit ans que dans deux semaines ! ». Elle rebroussa chemin et retourna au combat. Grâce au sort « Pyro enfer » de Zélos, celui-ci avait tué environ les deux tiers de la meute. Il ne restait que cinq Fenhrir et ils encerclaient tous l’ancien Elu de Tésséa’lla.
« - Un petit coup de main serai la bienvenue, apprenti ! »
Emi fonça droit sur un Fenhrir et glissa en dessous, vu qu’avec le froid, les pierres étaient devenue glissante. Elle en profita pour blesser le Fenhrir au ventre et s’arrêta juste au pied de Zélos.
« -Me revoila ! dit-elle dans un ton entousiate.
- Ouai, j’ai vu ça. »
Emi affichait un sourire bête, et cela se voyait d’autant plus que ses cheveux étaient en arrière à cause de la glissade. Zélos lui tendit la main pour l’aider à se relever en soupirant.
« - Maintenant, on peux dire qu’il en reste quatre.
- Oui. »
Emi et Zélos étaient dos à dos. Les quatre Fenhrir avançaient lentement, en grognant légèrement. L’un d’eux attaqua, mais le beau rouquin lui fit goûter au tranchant vertical de sa lame, suivi par une offensive horizontale. Et un de moins. Quand à Emi, elle esquivait les attaques d’un des trois derniers Fenhrir mais fini par glisser sur son dos et passa en dessous, le tout en l’entaillant profondément. Elle se releva rapidement et retourna auprès de Zélos. Celui-ci préparait un autre sort.
« - Lances de lumière ! »
Une lance blanche et lumineuse tomba du ciel et s’abattit sur un Fenhrir, le mettant K.O. Il n’en restait plus qu’un : Le chef de la meute, mais aussi le plus gros. Il hurla avant de se jeter sur Zélos, qui perdit momentanément connaissance. Emi, qui avait fait un pas de côté, essaya de le secourir mais le Fenhrir bondit sur elle, la propulsant au sol. Le chef de la meute avait ses deux pattes avant de chaque côté de la tête de la jeune fille, sa gueule grande ouverte sur cette dernière. Emi avait réussi à parer les crocs de l’animal avec les katanas et posait de toutes ses forces pour le repousser mais la puissance de la mâchoire était largement supérieure à celle de la demoiselle. Cependant elle tenait bon… Jusqu’à ce que la lame des katanas se fissure et se brise, le Fenhrir repoussé en arrière.
« - C’était de la camelote ?! Pff… Il m’a bien roulé, le vieux ! »
La salive du Fenhrir ne cessait de couler, signifiant bien la faim de celui-ci. Il allait sans aucun doute attaquer une nouvelle fois et, sans arme, aucune chance qu’elle n’y résiste…
« - Aaaawouuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuu !! »
L’animal poussa un effroyable cri de douleur. Effectivement, Zélos lui avait planté son épée dans le flan gauche, très profondément dans le corps du Fenhrir. Il s’écroula sur le flan droit et laissa partir son dernier souffle. Emi resta assise par terre et leva la tête vers le ciel. « Heureusement que Zélos était là sinon… ».

« - Tu te débrouilles pas mal du tout, pour une première fois. »
Zélos lui tendit la main et l’aida à se relever.
« - Mais c’est grâce à vous si je suis aussi encore là, pour la deuxième fois.
- Je sais, je sais… Je suis trop bon et trop beau pour laisser une jeune femme comme toi en détresse.
- Ca ne marche pas avec moi, monsieur Zélos !
- Hum… Mais en tout cas, je ne suis pas déçu de te prendre comme apprenti.
- Merci ! Mais, euh, maintenant, qu’allons-nous faire, monsieur Zélos ?
- Et bien… Direction Meltokio !! »


caprimk3

Fanfic : Children of Symphonia EmptyDim 31 Oct - 15:02
Cool comme fic ^^

Lina

Fanfic : Children of Symphonia EmptyMar 2 Nov - 18:30
Merci ^^

Lina

Fanfic : Children of Symphonia EmptyMar 2 Nov - 20:30
CHAPITRE 2 : Un magicien ne révèle jamais ses secrets.




Les habitants de Flanoir sortaient petit à petit de leurs maisons, la meute de Fenhrir dissoute. Zélos et Emi se tenaient debout près du cadavre du chef de la meute. Quelques applaudissements éclatèrent de ci, de là.

« - Au fait, où as-tu pu te procurer ses katanas, ma belle ? »
Emi tenait dans ses mains les restes des katanas.
« - Euh, en fait, je les ai emprunté à un vieux qui tiens une armurerie dans la ville.
- Ah, je vois…
- Oui, oui… »
Tout deux hochèrent de la tête, l’air penseur.
« - Mais attends… Ils sont brisés ?! Comment as-tu pu briser des katanas ?!
- Je ne l’ai pas fait exprès ! C’est à cause du Fenhrir ! Il les a brisé alors que je me protégeais !
- Ouai mais c’est moi qui va devoir tout payer !
- Oui, je sais. Je m’excuse…
- Bon, bon. Tu es pardonné. Je n’aime pas voir les jolies femmes pleurer. Tu sais au moins combien ils ont coûtés,
- Gnan gnan flouz, marmonna t-elle.
- Combien ? Je n’ai pas entendu…
- 100 000 flouz.
- QUOI ?! Cent mille flouz ! Pour deux katanas ?!
- Ben, euh,…
- Mais ce vieux t’a complètement roulé dans la farine !! Et en plus, c’est moi qui suis obligé de rembourser cette ferraille !!
- Ben, je vous aurai bien proposé mon aide financièrement, mais ça m’étonnera qu’il accepte les yens…
- Les quoi ?
- Non, laissez tomber.
- Bon allons le voir, on pourra peut-être négocier le prix… »
Emi et Zélos prirent alors le chemin le plus court pour arriver à l’armurerie. Devant la boutique, Zélos demanda à Emi de rester à l’extérieur, en prenant pour prétexte qu’elle a déjà fait assez de dégâts. La jeune fille observa donc la scène des yeux à travers la vitrine. Au début, Zélos apporta les deux katanas brisés au grand-père à son comptoir. L’ex-Elu semblait parler calmement au vieux pépé. Par contre ce dernier avait le visage vert et fini par reprendre les katanas sans que Zélos ne le paye. Et juste avant qu’il ne sorte du magasin, le vieux lui lança un couteau (bien sûr, qui n’atteigna pas sa cible). Il était rouge comme une écrevisse et criait après le jeune homme. Il paraissait y avoir du tumulte à l’intérieur. Mais quand Zélos commença à prendre le vieux par le col de son pull en laine vert kaki, Emi se décida à rentrer.
« - Mais puisque je te dit, jeune écervelé, que la nouvelle couleur en matière de sous-vêtements féminins c’est le rose !
- Non, tu te trompes, vieux croûton ! C’est le blanc, et ça le restera !
- Ah ! Vous les jeunes, vous n’y connaissez rien en femmes !
- Je connais sans doute plus de femmes que toi dans toute ta vie, l’ancêtre !
- Et si vous arrêtiez de vous disputez pour des sous-vêtements féminins, hein ? Et qu’on parlait de… Je ne sais pas moi… Des katanas que j’ai brisé sans le faire exprès en me battant contre un Fenhrir par exemple ? interrompit-elle les deux hommes d’un ton mêlant ironie et impatience.
- Ah ! C’est vrai ! Tu m’as volé mes katanas ! Sale petite voleuse !
- Je ne suis pas une voleuse ! C’est vous qui m’avez donné la permission de les prendre ! Et puis c’était de la camelote ! Vous n’êtes qu’un roi de l’Arnaque ! »
Emi donna un coup de pied dans le tibia du vieil homme, prit Zélos par la main, laissa les katanas brisés sur le comptoir avec l’argent et sortit précipitamment de la boutique vers l’entrée de Flanoir.
« - Mais tu es folle ou quoi ?
- Non, juste plus lucide que la normale ! De toute façon, j’ai laissé l’argent sur le comptoir avec des intérêts, et puis on part demain pour Meltokio, non ?
- Oui, c’est vrai.
- Alors il n’a pas à s’en faire, le vieux pépé !
- Toi alors, si j’aurai su… »

Emi n’eu pas le temps de répondre que déjà ils étaient arrivés devant la porte de l’auberge de la ville. Ils entrèrent en silence et commandèrent une chambre pour la nuit. Celle-là était assez large, une grande fenêtre ouverte juste en face de l’entrée, entre les deux lits de draps blancs. Une table en bois était postée juste en dessous de la fenêtre, sur laquelle était disposée une lampe. Sur le côté droit de la pièce, il y avait une grande armoire en bois souple foncé, sans doute du sapin : ils pullulent dans cette région hivernale ! En revanche, sur la gauche, une porte donnait dans la salle de bain, toute carrelée de blanc et de bleu ciel. Une baignoire blanche trônait dans le coin droit et, à sa gauche, un lavabo en porcelaine et un miroir étincelant. Un bougeoir était placé derrière la porte, dans le coin. A peine arrivés dans la chambre et déjà Zélos occupa la salle de bain. « Tous ces combats m’ont fait transpirer et je n’aime pas sentir la sueur pour mes petites chéries d’amour ! » prit-il pour prétexte. Emi, qui voulait elle-aussi prendre un bon bain chaud depuis qu’elle était arrivé à Sylvaha’lla (autrement dit, deux jours, sans compter les combats contre les Fenhrir), bouillonnait de rage derrière la porte close. Elle n’eu alors que le droit d’attendre qu’il sorte, et encore… Combien de temps met-il pour prendre un bain ? Emi retira son gros manteau et le jeta sur le rebord du lit de droite. Elle enleva ses gants et son bonnet et les posa sur la table. Elle se déchaussa et s’étendit de tout son long sur le lit, le regard fixant le plafond. Plusieurs minutes interminables passèrent ainsi en silence. On n’entendait que le bruit furtif de l’eau mouvementée dans la salle de bain, quand un gros gargouillis retentit dans la chambre. Emi se dressa sur son lit, les mains sur son ventre. « C’est vrai ! Je n’ai pas mangé depuis hier ! Je ne comprends pas comment j’ai pu combattre le ventre creux ! » pensa-t-elle. Et comme par enchantement, la porte de la salle de bain s’ouvrit et Zélos apparut, frais comme un gardon. « Bon, je pense qu’on peut aller manger en bas maintenant ! ». Emi se rechaussa et suivi l’ex-Elu dans la salle en bas de l’auberge. Là, ils trouvèrent une table et prirent un plat du jour : du riz au curry ! Et très épicé, le curry ! Emi mangea toute l’assiette tellement elle avait faim depuis la veille. Elle avait la bouche en feu ! A chaque bouchée de riz, elle fourra dans sa bouche un morceau de pain et de l’eau fraîche. Même Zélos n’as pas fini entièrement la sienne ! A vrai dire, le Don Juan flirtait avec ses dames. A chacune de ses blagues, même si elles n’étaient pas drôles, elles gloussaient comme des poules autour de lui. Et quand Zélos remonta vers la chambre, Emi le suivi, pensant passer une bonne nuit de sommeil régénératrice, jusqu’à ce que celui-ci s’arrêta net devant la porte et lui dit, sur un air très sérieux :
«- Cette nuit, tu n’entre pas dans la chambre, c’est clair ?
- Quoi ?! Mais j’ai sommeil, moi !
- Ben, tu dormiras dans cette salle cette nuit, mais tu n’entre pas dans la chambre, O.K ?
- Et pourquoi vous voulez la chambre pour vous tout seul ?
- Qui te dit que je serai tout seul dans la chambre ? »
Zélos fit un signe de main accompagné d’un clin d’œil à une des filles du groupe avant de reposer son regard sur la jeune fille.
« - Beurk ! C’est écoeurant !
- Ce n’est pas écoeurant, ma belle, c’est ce qu’on appelle « le plaisir à deux » ! »
Emi redescendit péniblement les marches, en tentant de ne pas penser à ce que Zélos et cette fille feront dans la chambre cette nuit et s’assit sur une chaise dans un coin de la pièce. Elle croisa les bras sur la table et y déposa sa tête en soupirant. Petit à petit, la pièce se vidait, jusqu’à ce qu’Emi reste seule dans le coin. Elle vit même monter la fille de tout à l’heure dans sa chambre, en regrettant le bon lit mœlleux. Le lendemain matin, l’aubergiste réveilla Emi. Un mince filet de bave coulait encore sur sa joue quand il la sortit de son sommeil. Elle frotta ses yeux et essuya sa bouche du revers de sa manche de veste quand l’homme l’interpella doucement :
« - Dis moi, petite, tu viens d’où comme ça ?
- Mmm… Pourquoi vous me dîtes ça ?
- Tes vêtements sont pour le moins… Etranges…
- Ah ?... Si vous le dîtes… »
Le tenancier lui serva son petit déjeuner au même moment que Zélos descendit de la chambre, un grand sourire affiché sur son visage, l’air très réveillé.
« - Bonjour, belle demoiselle. Alors, bien dormi ?
- Si vous appelez « bien dormir » passer une nuit la tête posée sur une table en bois, dans une pièce où le silence arrive vers les deux heures du matin et où on vous réveille à sept heures et demie, oui, j’ai bien dormi…
- Bah, tu verras, avec l’habitude, ce ne sera pas si mal que ça. Oh ! Des œufs sur le plat ! »
Zélos les engloutit, pendant qu’Emi espéra qu’il s’étouffe avec.

Après le petit déjeuner, Emi monta à l’étage récupérer ses affaires (mis en boule dans un coin de la chambre) avant de sortir de la ville avec Zélos. Le blizzard, calmé, ne laissait apparaître qu’un vaste champ blanc et froid. Zélos admirait le paysage, avec toujours un grand sourire aux lèvres.
« - On va d’abord aller à Meltokio. J’ai quelques affaires à régler et puis, il faut aussi te trouver de nouveaux vêtements : tu ne passera jamais inaperçu dans cette tenue ! Puis il faudra aller à Sybak pour chercher un moyen de te ramener chez toi.
- Euh, O.K. Mais, comment on va faire pour y aller ? Il n’y a pas d’avion ici !
- C’est quoi un « avion » ?
- Laissez tomber…
- Pour en revenir à ta question, on va y aller en ptéroplan.
- Donc on va voler ?
- Exact !
- Euh, monsieur Zélos, je dois vous prévenir que j’ai le mal de l’air, j’ai peur en altitude quoi…
- Mais tu verras, le voyage se passera rapidement et sans encombre ! »
Sur ce, Zélos sorti le ptéroplan d’un petit sac de voyage et le déploya bien devant eux. Il se mit alors aux commandes, vérifia le moniteur et se tourna vers Emi. D’un pas hésitant, elle s’assit sur le véhicule et passa ses bras autour de la taille de l’ex-Elu, en le serrant déjà fort. « Tu sais, on n’est pas encore parti, ma belle ! » lui dit-il, mais la jeune fille ne l’écouta pas et continua à le cramponner. Zélos mit alors le contact : le ptéroplan s’éleva sur place d’une bonne cinquantaine de mètres au dessus du sol, émetta un léger bruit de moteur et avança. Les cheveux au vent, Zélos continuait d’afficher un sourire idiot, tandis qu’Emi n’osait même pas ouvrir les yeux sur le magnifique paysage qui s’offrait sous elle. Pour l’instant, le paysage n’était constitué que des fjords gelés qui entourent l’île enneigée. Mais, bientôt déjà, ils atteignirent l’ex continent de Tésséa’lla, avec ses plaines verdoyantes, ses forêts mystérieuses et ses petites villes environnantes. Emi avait fait l’effort de regarder le spectacle. Zélos, quant à lui, entama quelques zigzags furtifs, ce qui déplaisa à la jeune demoiselle.
« - S’il vous plait, monsieur Zélos, ne faites pas de zigzags ou pirouettes sinon je crois que je vais…
- Sa maison est en carton ! Pir-rouet-te-caca-huè-te ! chantonna-t-il en faisant quelques virements en haut et en bas.
- S’il… S’il vous plait ! Je… Je sens que je vais…
- Sa maison est en carton ! Ses escaliers sont en papier, ses escaliers sont-en-pa-pier ! continua-t-il en exécutant un magnifique looping.

*Quelques mètres plus bas*

« - Maman ! Maman ! Tiens, c’est pour toi !
- Oh merci mon chéri ! Oh ! Quel beau bouquet ! Et en plus il sens… »
SPLAAAAAAASHHHHHHHH !!!
« - Maman, Pourquoi tu as plein de vomi sur toi ? »

*De retour quelques mètres plus haut*

« - Emi !! Tu aurai pu te retenir !! Qui sais s’il y avait quelqu’un en dessous !
- Je vous avait prévenu… Que je serai malade… Si vous continueriez vos loopings et pirouettes… avec votre ptéroplan… »
BIIIIIIIIIIIIBIIIIIIIIIIIIIBIIIIIIIIIIIIIBIIIIIIIIIIII
« - Qu’est ce que c’est que ce bruit, monsieur Zélos ?
- Ce bruit… Ben, c’est le signe que j’ai oublié quelque chose.
- Et quoi, monsieur Zélos ?
- De faire le plein avant de partir de Flanoir, dit-il dans un ton très clame.
- Ah… Alors on va s’écraser ?
- Non. Il reste assez d’essence pour atterrir. »
Sur ces mots, Zélos abaissa le manche du véhicule doucement pour le faire atterrir en douceur. Emi se cramponna encore plus à sa taille, les yeux fermés, le visage collé à son dos. Le beau rouquin réussi à atterrir, un peu brusquement mais sans trop de dégâts : une des ailes du ptéroplan fut endommagé et le moteur avait reçu un bon coup de chaud. A part ces problèmes techniques et Emi qui tremblait comme une feuille sur la terre ferme, tout ce passait pour le mieux. Ils avaient atterri non loin de Sybak, à peut-être trois bonnes heures de marches. Zélos rangea alors son ptéroplan dans son sac de voyage et prit la direction de la ville.

Sybak, la ville de la recherche et des études. Le soir, vers huit heures, une auberge, la seule de la ville parmi les écoles et les centres de recherche, accueilla deux nouveaux voyageurs.
« - Je vous avez dit que c’était une mauvaise idée de passer par cette forêt !
- A vrai dire, je ne pouvais pas savoir qu’il y aurai des monstres ! »
Emi et Zélos se disputaient sur l’épisode du trajet vers Sybak. Zélos avait voulu couper par une forêt mais Emi n’était pas de cet avis. Finalement, elle céda et ils prirent le raccourci : malheureusement pour eux, la forêt était truffée de monstres et, au lieu de mettre trois heures de route, ils en ont mis le triple, en trouvant un endroit (le plus sûr qu’il aient trouvé) pour déjeuner avant de combattre et d’arriver en ville. Emi et Zélos prirent alors une table vers un des coins de l’auberge, tout en continuant la discution. Cependant, pratiquement toutes les personnes présentes n’étaient pas à leurs tables, mais autour d’une petite estrade dressée en face du comptoir. En attendant le repas, Emi s’y approcha, laissant le dragueur à ses occupations. Sur l’estrade en bois, un jeune homme faisait des tours de passe-passe, et il était accompagné par une fillette. Il ne devrai pas avoir plus de vingt ans. Il avait de longs cheveux brun foncé, ébouriffés sur le devant et attachés avec un élastique à l’arrière. Il portait une grande cape-tunique vert émeraude qui lui couvrait pratiquement tout le corps. La fermeture montait jusqu’au menton mais, étant légèrement ouverte, on percevait son cou, ainsi que le bas de son visage fin. Cette grande cape-tunique était tellement longue qu’elle lui arrivait au niveau du genou. Heureusement, elle avait des manches, et elles laissaient voir des mains gantées par des mitaines noires. Les bords de la cape-tunique étaient dans une couleur de vert plus foncé. Il portait des avant jambes métalliques très serrées de la même couleur que sa tunique et un pantalon blanc également serré. Pour ce qui était du haut de son corps, il était impossible d’en voir plus. Quant à son visage, il était souriant et des yeux verts très profond lui donnait un air mystérieux.
« - Et maintenant, le tour le plus fabuleux du spectacle ! »
Le jeune homme se plaça au centre de l’(estrade et leva les bras : d’un coup, un écran de fumée apparut et, lorsqu’il se dissipa, le magicien avait disparut, totalement envolé. Tous les spectateurs applaudirent pendant une bonne dizaine de minutes avant de retourner à leurs places. Emi fit de même et engloutit son repas. Elle monta dans la chambre qu’ils avaient réservés dès leur arrivée mais, en ouvrant la porte, elle découvrit une femme assise sur l’un des lit, Zélos à ses côté, bavardant joyeusement avec elle.
« - Non ! Pas encore ! Je veux dormir dans un lit moi cette nuit !
- Ah ! Emi ! Tu es là ! Que veux-tu ?
- DORMIR DANS UN LIT !!
- Il n’y a pas raison de s’énerver comme ça, ma belle. Tu aura tout le temps de dormir dans un lit quand on sera arrivé à Meltokio.
- Laisse moi alors déposer mes affaires et mettre un pyjamas au moins !
- O.K, mais fais vite. »
Emi posa ses affaires sur le bord d’une chaise et alla se changer dans la salle de bain d’à côté. Quand elle ne sorti, vêtue d’une chemise et d’un pantalon de pyjamas blanc, Zélos était trop occupé avec sa compagne pour faire attention à elle. Emi en profita donc et lui prit son épée. Elle sortit de la chambre à pas de loup, l’arme serrée contre elle, un petit sourire narquois au bord des lèvres. La salle en bas était vide, seul l’aubergiste nettoyait encore les tables. « Excusez-moi, monsieur mais, avez-vous une corde s’il vous plaît ? ». L’homme, l’air surprit, affirma et lui en donna une. Emi remonta et attacha un bout de la corde sur la poignée de la porte de la chambre, l’autre bout sur une des colonnes de la rampe en bois. Elle comptait bien se venger de ne pas dormir dans la chambre en les enfermant, la porte ne s’ouvrant que vers l’intérieur. Elle descendit alors les escaliers et sortit de l’auberge, se dirigeant vers le petit étang près de la bâtisse. Seule près de l’eau éclairée par la lune, elle sortit l’épée de son étui et exécuta des mouvements de rotations, des pas de côtés, des esquives et des contre-attaques, des enchaînements rapides et autres techniques à l’épée possible pendant plus de deux heures. Essoufflée, elle s’assit sur l’herbe légèrement humide et leva la tête vers le ciel. Une petite brise fraîche fit bouger les cheveux noirs de la jeune fille, qui en profita pour fermer les yeux. Elle resta ainsi quelques minutes avant de reprendre ses enchaînements, lorsqu’elle senti une présence derrière elle. Elle fit mine de n’avoir rien ressenti et continua son entraînement intensif. D’un coup, une pression sur son épaule gauche la fit se retourner, l’arme prête à attaquer, mais elle s’arrêta net au niveau du cou de la personne : c’était le magicien. Il affichait un grand sourire. Emi baissa l’arme et la rangea dans le fourreau.
« - Je suis désolée, je pensais que c’était un monstre, j’ai trouvé qu’il y en avait beaucoup dans la région.
- Oh, ce n’est pas grave, c’est moi qui devrai m’excuser de vous avoir fait peur, mais vous étiez tellement concentrée dans vos enchaînements que je ne voulais pas vous déranger. Je m’appelle Benjamin, ou Benji Reserfield, magicien confirmé en tant que profession et que combattant, ravi de faire votre connaissance, mademoiselle… ?
- Emi Ayate. Ravie de faire moi aussi votre connaissance, Benjamin. »
Ils échangèrent une poignée de main.
« - Cela vous dirai, Emi, de faire un combat amical, pour nous entraîner ?
- Euh, ben je ne sais pas trop… »
Emi n’eu pas le temps de trouver d’explication que Benjamin avait déjà prit une certaine distance et marmonnait une formule, sa main gauche devant ses yeux fermés. Elle prit alors le fourreau et sortit l’épée, tout en fonçant sur lui. Elle ne comptait pas le blesser gravement, ni même le toucher : juste l’effleurer.
« - Lames de vents !! »

Appuyé sur l’épée qu’elle a emprunté, Emi reprenait son souffle, en fixant Benjamin, assit en tailleur, les mains posées sur ses genoux. Tous les deux transpiraient à grosses gouttes, et leurs joues avaient virées au pourpre.
« - Tu… Tu te bat bien… Pour une fille…
- Merci… Toi aussi… Tu te bat très bien… »
Ils restèrent ainsi pendant quelques minutes, jusqu’à ce qu’Emi prit la parole :
« - Dis donc, j’ai remarquée qu’il y avait beaucoup de monstres et, en plus, ils rentrent dans les villes et attaquent les passants. Cela se passe comme ça depuis longtemps ?
- Oui, en ce moment, ils sont de plus en plus nombreux, pour une raison encore inconnue. Certains parlent d’une nouvelle fin pour le monde de Sylvaha’lla, et d’autres en profitent pour piller les maisons, et encore j’en passe… C’est pour ça que j’essaye de redonner le sourire aux gens en donnant un spectacle dans toutes les auberges, les villes et villages, même les plus reculés du monde !
- Ouah.
- Et toi, que fais-tu par ici ?
- Ben je m’entraîne sans relâche dehors au lieu de dormir.
- Oui, mais pourquoi ?
- Je ne veux pas déranger monsieur Zélos dans ses ébats amoureux, si tu vois ce que je veux dire…
- Oui, je comprends parfaitement, répondit-il d’un ton assez gêné. Mais attends, tu parles bien de Zélos Wilder, l’un des Héros de la Réunification ?
- Oui ,oui je sais, mais moi je ne trouves pas qu’il ressemble à un héros…
- Pourtant, c’en est un. Il a participé à la bataille pour la Réunification des deux anciens mondes : Sylvarant et Téséa’lla. En fait, ils étaient neuf à y participer : il y avait Lloyd Irving, le Héros à proprement parlé de la bataille ; Colette Brunel, l’ancienne Elue de Sylvarant ; Génis Sage, le grand génie magicien ; Raine Sage, le professeur ; Zélos Wilder, ancien Elu de Tésséa’lla ; Sheena Fujibayashi, l’invocatrice confirmée ; Regal Bryant, directeur de la société Lézaréno ; Préséa Combatir, la fillette à la force herculéenne ; et, pour finir, Kratos Aurion, le mercenaire angélique.
- Tu en connais des choses sur cette bataille de la Réunification !
- Je n’en connais que le stricte minimum mais, si tu veux en savoir plus, tu devrai demander à Zélos ou aller à la bibliothèque de la ville… »
Un bruit de branches brisés coupa la conversation. Une ombre bougea légèrement derrière les arbres qui entouraient l’étang. Emi et Benjamin se mettèrent sur leur garde, prêt à combattre. Ils se levèrent et prirent la direction de l’auberge, quand un groupe de monstres leur barra la route et les encercla. Ils devaient être une bonne trentaine, bien plus que la petite meute de Fenhrir à Flanoir. Benjamin n’attendit pas plus longtemps pour se concentrer et lancer éruption sur les monstres en face de lui, pendant qu’Emi avait déjà planté l’épée de Zélos dans la gorge d’un des monstres. Mais les deux étaient en partie bien épuisés de leur petit « combat amical » et ils ne réussirent qu’à en tuer dix. Dos à dos, piégés et en manque de Mana pour ses invocations, Benjamin et Emi pensaient que s’en était fini mais Benjamin fit quelque chose qui surprit Emi : il déboutonna sa cape-tunique et l’envoya sur l’un des monstres, qui se la prit en plein dans le visage. Emi le regarda, l’air toujours aussi surprise : Benjamin portait un haut sans manche noir, une grosse ceinture en cuir marron à sa taille, et sur son torse, deux grosse sangles qu’il portait en bandoulière où étaient fixées pleins de poignards, de petites dagues en tout genre, même derrière lui, une petite sacoche était remplie de petits poignards.
« - Bon, on peut continuer ? ». Emi aquiesa et Benjamin lança l’un des poignards entre les deux yeux d’un monstre à sa droite. Un monstre qui courrait vers Emi se fit couper en diagonale, de droite à gauche, tandis qu’un autre recevait trois couteaux dans le torse. La jeune combattante esquiva une attaque et donna un coup d’épée dans le dos quand le magicien lui cria de se baisser. Elle s’exécuta. Benjamin tenait cinq poignards dans une main et six dans l’autre. Il prit son élan et sauta sur l’un des monstres pour faire un salto impressionnant en arrière. Il lança alors les onze poignards sur onze monstres : tous touchèrent dans le mile, et les onze monstres s’écroulèrent d’un coup. « Wouahou ! Il est vraiment très fort ! » pensa Emi.

Il n’en restait plus que cinq. Emi, championne nationale de gymnastique, prit le bras droit d’un des derniers monstres, fit un salto avant, lui cassa la bras et lui planta la lame dans le dos. Benjamin, lui, esquiva plusieurs attaques enchaînées avant d’enfoncer le couteau dans le flanc gauche de son assaillant. Ils ne se retrouvaient plus qu’en face de trois monstres. L’un d’eux poussa un cri et fonça droit sur la jeune fille. Elle se baissa pour éviter le coup de griffe du monstre, et répliqua en l’entaillant au niveau des côtes. Il tenta de la toucher en redonnant un violent dans son dos mais Emi était passé sur sa gauche et l’avait entaillé le torse, puis enfonça l’épée dans le ventre.
« - Boules de feu ! »
Les deux dernier monstres qui avaient persistés étaient en train de brûler sur place, sans rien pouvoir faire. Benjamin avait lancé un dernier sort, un peu de Mana retrouvé. Après les restes des monstres furent tombés sur le sol, Benjamin regarda Emi dans les yeux :
« - Enfin ! J’ai cru qu’on n’allait jamais y arriver à tous les battre ! Tu sais que tu es vraiment très forte, pour une fille ?
- Ben, euh, non, je ne pensais pas être aussi forte que tu le dit mais, je peut en dire autant pour toi : tu es très fort ! Mais j’ai juste une question pour toi : qui es-tu vraiment ? Un magicien ? Un pro du lancer de projectile ? Un mercenaire ? Dis-moi.
- Eh bien, pour tout te dire…
- Oui ?
- Un magicien ne révèle jamais ses secrets, c’est la règle d’or ! »
Benjamin récupéra sa cape, l’enfila et adressa un signe de main à Emi. Celle-ci courut vers lui pour en savoir plus mais il disparut après être passé derrière un arbre. Emi se retrouva seule près de l’entrée de l’auberge, regardant le ciel : « Ah la la ! Pourquoi ce genre de choses n’arrive qu’à moi ? »




Shadows

Fanfic : Children of Symphonia EmptyMar 2 Nov - 20:37
Marrant ^^
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Lina

Fanfic : Children of Symphonia EmptyVen 12 Nov - 22:17
CHAPITRE 3 : Le Festival du Colisée




Après le départ « magique » de Benjamin, Emi rentra dormir à l’auberge, enfin, dans la salle à manger de l’auberge. Elle fit un petit tour devant la chambre : la porte était toujours piégée. La jeune fille passa donc une nuit comme la précédente : la tête reposée dans ses bras, sur la table. Le lendemain, ce ne fut pas l’aubergiste qui la réveilla, mais les cris d’une voix familière :

« - Ouvrez-moi la porte ! »
Les quelques personnes présentes dans l’auberge accoururent vers la porte de la chambre et coupèrent la corde. Zélos sortit alors de la pièce, le visage pourpre, les poings serrés. Il se doutait de l’identité de la personne ayant fait le coup et se dirigea vers Emi. Il posa brusquement ses mains sur la table et la regarda droit dans les yeux :
« - C’est toi qui a piégé la porte !
- Cela se pourrai, lui répondit-elle, un petit sourire narquois du bout des lèvres.
- Et en plus, tu m’as usurpé mon épée avant de t’éclipser !
- D’abord, je l’ai « empruntée », pas volée ; puis, tu l’as bien cherché aussi ! »
Emi croisa les bras, détourna la tête et attendit le petit déjeuner. C’était des tartines grillées avec de la confiture de fraise, accompagnée de bacon et de jus d’orange. Une demie heure plus tard, les affaires préparées, Zélos et Emi se mirent en route vers l’ancien pont de Tésséa’lla, et plus précisément vers Meltokio. Cependant, ils s’y rendirent à PIED car le ptéroplan a été mis en réparation avant qu’ils n’entrent dans l’auberge de Sybak.

*Début du flash-back*

« - Votre moteur a souffert, et l’aile gauche est à refaire. Il va falloir que j’exporte quelques pièces d’Altamira donc, je pense que vous pourriez le récupérer dans… Trois jours, diagnostiqua le mécanicien.
- Trois jours ?! Mais je dois me rendre au plus vite à Meltokio ! J’ai une affaire des plus urgentes !
- Et ben, prenez le pont.
- Mais il est immense !
- C’est le seul moyen d’aller à Meltokio en ce moment, monsieur.
- J’espère au moins que ce n’est pas un rendez-vous avec l’une de tes conquêtes, taquina Emi.
- Non, désolée ma belle. Même si j’aurai bien voulu…
- Cela veux dire que je vais enfin dormir tranquille ! Youpiii !!!
- Et combien coûte la réparation ?
- Dix mille flouzs, payable d’avance.
- C’n’est pas donné… Mais il le faut… »

*Fin du flash-back*

La route menant au pont n’était que d’une centaine de mètres environ, mais le passage était inaccessible : une groupe imposant de personnes protestaient envers les gardes postés à l’entrée du pont. Les poings levés, les voix huant les soldats, la protestation empêchaient Emi et Zélos de faire ne serai-ce qu’un pas devant eux. Il devait y avoir, approximativement, une trentaine de personnes. L’un d’eux débattait avec le capitaine des gardes du pont :
« - Vous n’avez pas le droit de nous interdire l’accès !
- Si, j’en ai le droit… Sur votre race, j’ai tous les droits ! Ha ! Ha ! Ha !
- Vous faîtes de la discrimination raciale envers les demi-elfes ! Vous vous croyez vraiment tout permis !
- Et alors ? Tout le monde s’en fiche de votre sort, sale demi-elfe ! »
Emi regarda Zélos, ne comprenant pas vraiment la situation qui se déroulait devant eux. Elle lui agrippa le bras et exerça une petite pression. L’ex-Elu fixait la scène attentivement, le regard presque vide. Elle exerça alors une pression plus forte.
« - Aïe ! Mais ça fait mal !
- J’ai pas vraiment compris pourquoi ces soldats ne veulent pas que toutes ces personnes empruntent le pont ?
- C’est à la fois très simple et très compliqué : ils ne veulent pas les laisser passer car ce sont tous des demi-elfes.
- Des demi- elfes ?
- Oui, des personnes ayant du sang d’elfe et du sang humain dans leurs veines… »
Au même moment, le demi-elfe tomba au milieu de la foule, les soldats ricanant derrière leur chef. Zélos réagit au quart de tour et se fraya un chemin vers le demi-elfe. Celui-ci était blessé au bras. Zélos lança les premiers soins, Emi se dirigea vers le capitaine, la rage au ventre, sans que l’ex-Elu ne puisse l’arrêter.
« - Comment pouvez vous être aussi cruel envers les demi-elfes ? Ils sont comme vous !
- Alors chérie, tu viens à la rescousse des pauvres petits demi-elfes sans défenses ? Ha ! Ha ! Ha !
- Ouai, je viens à leur secours, et surtout pour te botter tes grosses fesses, sale… »
D’un coup, la main droite de Zélos se plaqua sur sa bouche, l’autre posée sur son épaule gauche.
« - Désolé, elle est un peu sur les nerfs en ce moment. On ne fait que passer…
- Ouai, il y a intérêt… Allez, circulez ! »
La tenant toujours par l’épaule et l’empêchant de parler, Zélos entraîna Emi sur le pont, tout en lui chuchotant un truc dans ce genre à son oreille : « Je sais : moi aussi ça me met hors de moi la façon dont ils traitent les demi-elfes, mais si tu commences avec ce capitaine, bientôt tu te retrouveras avec toute l’armée de Sylvaha’lla à tes trousses et tu ne pourras pas retourner chez toi ! Alors tâche de te tenir à carreaux en attendant, O.K ? ». Emi acquiesça et il la lâcha. Elle poussa un gros soupire de colère et se tourna vers la droite : derrière la barrière de métal, une immense étendue d’eau bleue turquoise s’offrait sous ses yeux ; une légère brise faisait virevolter ses longs cheveux noirs de jais ; des mouettes volèrent au-dessus de sa tête, pendant que Zélos était trop occupé à écrire dans un carnet, déjà bien rempli. Emi n’y prêta pas attention et tailla un petit sprint. Elle aimait sentir le vent frais sur son visage. A bout de souffle, après avoir couru cinq cent mètres, elle s’appuya contre la rambarde et observa l’océan, le temps que Zélos la rattrape tranquillement. Il la regarda tendrement et elle lui répondit en affichant un sourire chaleureux sur son visage. Ils continuèrent ainsi le peu de chemin qui leur restaient vers Meltokio.

« Wouah ! C’est très… grand ! » s’exclama Emi en passant les portes de la capitale. Devant elle, une grande avenue se prolongeait jusqu’au château, qui trônait dans les hauteurs de la ville. Des petits jardins verdoyants étaient entretenus vers le milieu de la ville. Les rues étaient noires de monde à cette heure-ci, et de soldats également. Il y en avait environ cinq tout les cinquante mètres, et le nombre était largement doublé lorsqu’on se rapprochait du palais royal. Ils continuèrent à marcher un peu plus dans l’avenue : la grande majorité des habitations avaient l’air très spacieuses, il y avait même un quartier pour les personnes très riches ! Et inversement, il y avait aussi un quartier pour les personnes pauvres de la ville. Tout était délimité par la richesse dans la ville. Il y avait également un quartier de commerce, « un peu comme à Flanoir » pensa Emi, et un Colisée pour affronter divers monstres et combattants en tout genre. Emi avait remarquée que la plupart des personnes se promenant dans les rues étaient en groupe de deux ou trois. Lorsqu’elle allait demander pourquoi à Zélos, son regard s’arrêta sur un panneau d’affichage où le mot « Recherché » était écrit en grosses lettres. Sous l’avis de recherche, un portrait était fixé : il représentait un homme aux cheveux châtains foncés, quelques peu ébouriffés, légèrement tombant devant des yeux verts émeraude, le reste de son visage était caché par des bandages pourpres. Sous le portrait figurait le nom de l’homme recherché : « Shawn Graves, dit le voleur pourpre ».
« - Je me souviens qu’un ami avait lui aussi son visage sur ce même panneau…
-Mais il était moins bien réussi que celui-là ! »
Une voix masculine jailli derrière eux, une voix que l’ex-Elu de Tésséa’lla connaissait très bien. Ils se retournèrent et virent un jeune homme brun, les yeux marron, un grand sourire sur son visage à la fois enfantin et adulte. Il portait une sorte de chemise rouge à manches longues, des épaulières en métal fixées de chaque côtés, un pantalon bleu foncé serrés à la taille par deux grosses ceintures en cuir où pendaient deux épées, l’une à la lame bleuté, l’autre rougeoyante. Ses mains, gantées de blanc, étaient posées sur ses hanches, et des protèges tibia, du même métal que les épaulières, étaient accrochés sur des bottes en cuir marrons. Le jeune homme ne devait pas avoir plus de dix-neuf ans, vingt à tout casser.
« - Lloyd ! Ca fait un bail que l’on ne s’est pas revus ! Comment vas-tu ?
- Je vais bien, merci. Et toi ? Tu as revu Sheena depuis tout ce temps ?
- Euh non. J’ai essayé mais elle était constamment en mouvements par-ci, par-là.
- Ah, je vois…
- Et toi ? Que fais-tu ici ? Tu n’es pas avec Colette ?
- Si, justement. Je voulais venir à Meltokio pour participer au Festival du Colisée mais Colette m’a suivi et elle ne veut pas que je combatte pour de l’argent, même si elle sait que je peux l’étaler en deux secondes !
- Donc mon petit ange est ici ! Je suis content, dit-il avec un petit sourire.
- Oui, elle est à l’église près du château.
- Tant mieux, j’ai des affaires à régler au château avant d’aider cette demoiselle à retourner chez elle. »
Il adressa un signe de main vers Emi. Celle-ci était ébahie devant Lloyd, un peu gêné de son attitude. Elle reprit ses esprits et lui tendit la main.
« - Bonjour, je m’appelle Emi Ayate. Je suis ravie de vous rencontrer !
- Lloyd Irving, moi de même. Euh, tu as des vêtements étranges…
- Oui, je sais, je sais, je comptais y remédier…
- Oh ! Je pense que je vais vous laisser, sinon Colette va se demander où je suis pas…
- Eh ! Lloyd ! Te voila enfin ! »
Une jeune fille, à peine plus âgée qu’Emi, courait dans leur direction. Ses longs cheveux blonds, attachés avec un ruban bleu foncé, flottaient comme un drapeau derrière elle. Ses yeux étaient d’un bleu océan profond, qui lui donnaient vraiment l’air d’un ange. Elle portait une petite veste à manches longues blanches aux bordures de la même couleur que son ruban. Sa petite veste ouverte laissait voir un haut blanc, ainsi qu’un magnifique collier en or, serti d’un cristal rouge. Sa jupe bleu foncée flottait également au gré du vent, deux chakrams fixés sur deux petites ceintures à sa taille. Elle portait de petites bottes blanches, légèrement retombantes sur ses chevilles, avec un petit talon.
« - Je t’ai cherchée partout, Lloyd ! … Oh ! Quel plaisir de te revoir Zélos ! Comment te portes-tu ?
- Très bien, mon petit ange. Mais dis moi, tu as changé de tenue ? Elle te va à ravir, cette petite jupe bleue.
- Tu trouves ? Merci beaucoup… Oh ! Bonjour ! Je suis Colette Brunel, s’adressa-t-elle à Emi avec un charmant sourire.
- Et moi Emi Ayate, enchantée.
- Quelles touchantes retrouvailles, mais je suis pressé, désolé. Si vous comptez rester en ville, au lieu de prendre une chambre d’auberge, venez chez moi, proposa Zélos.
- Oui, bien sûr. En attendant, on va voir quelques matches au Colisée, tu veux venir avec nous, Emi ? suggéra Lloyd.
- Non merci, je vais plutôt visiter la ville. Je viendrai peut-être un peu plus tard.
- Pas de problème. Alors à tout à l’heure !
- A tout à l’heure ! »
Lloyd et Colette accompagnèrent Zélos sur la grande avenue jusqu’au Colisée, et Emi prit la direction des boutiques de commerçants : elle avait en tête de changer de tenue et trouver une arme à sa mesure.

Aujourd’hui, un nombre incalculable de spectateurs attendaient dans les gradins du Colisée, cette grande bâtisse de pierre et de métal où se rencontrent combattants épiques et magiciens en tout genre : c’était le Festival du Colisée. Il durait une semaine, tous les ans. Li Festival du Colisée a été instauré par le Roi après la réunification des deux mondes afin d’établir une puissante armée basée sur les compétences des soldats, et non pas sur leurs races. Ainsi, elfes, demi-elfes, humains, tout le monde était libre d’y participer, surtout que s’ils arrivaient à remporter cinq matchs de suite et à battre le champion du Colisée, ils gagnaient la somme de trente mille flouz. En parlant du champion, il se nommait Nelden, c’était une montagne de muscles ; à lui seul, il était capable de soulever cinq soldats de la garde royale, avec l’équipement complet ainsi que les armes, ce qui équivalait environ à trois cents kilos. De plus, il encaissait très bien les coups physiques et était capable de briser une lame de zanbatô (gigantesque sabre aussi long que lourd, causant d’énormes dommages au cavalier et à sa monture). Des centaines de participants se présentaient alors chaque jour, et d’autant plus que le Colisée ne fermait pas : on pouvait aussi combattre la nuit ! Parmi les spectateurs se trouvaient Lloyd et Colette, Héros de la Réunification du monde de Sylvaha’lla. Lloyd était très content de venir au Festival du Colisée, même s’il aurai voulu y participer en tant que combattant. Il affichait un grand sourire bête, en hurlant des « Super ! » et des « Youpi ! » et en agitant ses bras dans tous les sens. Quant à Colette, elle n’était pas du même avis : elle pensait que ce « Festival » était de la violence gratuite pour les personnes présentes. De plus, toute cette mascarade n’avait lieu que pour de l’argent. A la fin d’un énième combat entre un elfe et un pathétique épéiste, Lloyd se rassit.
« - Vraiment, j’adore ces combats ! J’ai pu mémoriser certaines techniques que je pourrai améliorer avec mes glaives matériels.
- Et tu trouves cela amusant, des gens qui se battent, qui risquent peut-être leurs vies à amuser la galerie ? Pas moi, en tout cas…
- Mais, Colette ! »
Une acclamation assourdissante stoppa leur dispute : la foule encourageait les nouveaux combattants qui entraient dans l’arène : d’un côté avançaient fièrement un couple d’elfes, tout deux archers ; de l’autre, une jeune fille à la longue chevelure noire flottant dans son dos, une épée à sa hanche gauche. Lloyd et Colette se regardèrent dans les yeux et eurent la même pensée : « Est-ce bien .. ? ». Le commentateur des matchs s’approcha des combattants et tendit son micro :
« - Alors ? Vous êtes prêts à vous affronter ? Mais d’abord, dîtes-nous vos noms, questionna-t-il en tendant le micro vers le couple d’elfes.
- Nous sommes Flora et Davy, et nous comptons bien remporter la récompense !
- Oh ! Oh ! Voilà ce qu’on appelle « être ambitieux » ! Et vous, mademoiselle ?
- Je m’appelle Emi Ayate, et si je combats aujourd’hui, c’est juste pour m’éclater un peu et rembourser une dette.
- Espérons que vous tiendrez votre promesse ! Combattants, préparez-vous ! Et… Commencez ! »
Lloyd et Colette avaient vus juste : Emi, qu’ils connaissaient à peine, venait se battre en public pour gagner la récompense ! Leurs regards fixaient alors la jeune combattante, espérant qu’elle s’en sorte. Le couple d’archers avaient pris l’initiative et lançaient une pluie de flèche sur Emi. Celle-ci les esquiva allègrement en exécutant des saltos arrière, se réceptionnant parfaitement. Flora et Davy arrêtèrent quelques secondes leur offensive pour reprendre d’autres flèches, mais Emi en profita pour se fondre sur eux et empoigna son épée, qu’elle extirpa de son fourreau. Flora, qui était la plus proche, se dépêcha de lacer quelques flèches à une vitesse fulgurante, pendant que Davy s’armait. La jeune fille les fit ricocher sur sa lame flamboyante et se précipita sur l’elfe. Elle donna un premier coup d’épée vertical, qui fut esquivé, puis un coup de pied destiné à Davy, qui perdit momentanément son arc. Elle continua avec un coup de coude dans le ventre de Flora, qui la fit se pencher en avant. Emi leva alors la lame… et coupa en deux l’arc dont elle se servait. Sans arme, elle ne pouvait plus se battre. Entre temps, Davy avait récupéré le sien et pointait vers Emi. Cette dernière fit une esquive sur la droite et découpa, par la même occasion, son arme de jet. Le groupe désarmé, éffondrés sur le sol, Emi rangea son arme. Le combat n’avait même pas duré cinq minutes ! Contraints à l’abandon, Emi fut-elle donc déclarée vainqueur, le public l’applaudissant sur son retour. Lloyd et Colette n’en revenaient pas : cette Emi se battait drôlement bien. Un autre combat avait déjà été enchaîné quand cette dernière arriva vers les Héros de la Réunification.
« - Re-bonjour.
- Oh ! C’est toi qui vient juste de combattre à l’instant, non ?
- Euh, oui, pourquoi ?
- Tu es très forte, pas plus que moi, c’est sûr mais tu es très forte…
- Lloyd ! Arrête de te vanter ! Mais il a raison : tu te bat très bien. D’où viens-tu ?
- C’est très compliqué mais, pour faire court, je viens d’un autre monde et je comptais repartir chez moi avec l’aide de monsieur Zélos.
- Si tu attends après lui, tu peux toujours faire ta vie ici !
- Hein ?
- Ce que Lloyd veut dire c’est que Zélos peut t’aider mais il mettra un peu de temps, peut-être.
- Ah, je vois… En attendant, je veux gagner la récompense pour le rembourser.
- C’est bien de ne pas penser à son profit personnel et de penser aux autres, Emi, félicita Colette. Et ton prochain combat a lieu quand ?
- Dans quelques minutes. Je dois y aller.
- D’accord. Bon courage, Emi !
- Merci Lloyd. »
Emi repartit par le même chemin par où elle était arrivée et descendit en direction de l’entrée de l’arène, l’air sûre d’elle.


Les combats s’enchaînaient et ne se ressemblaient pas pour Emi : son premier match était contre un groupe d’elfes, son deuxième contre un groupe de magiciens (qu’elle metta K.O en les cognant l’un contre l’autre), son troisième un lancier coriace, et son quatrième contre un mage épéiste dragueur et endurant. Pour le battre, Emi a dû avoir recours à ses charmes pour l’amadouer et lui donner un bon coup entre… Bon, passons. Pour son cinquième match, elle devait se battre contre le champion du Colisée, Nelden. Lloyd n’avait manqué aucun match depuis celui d’Emi. Il avait une très grosse envie pressante à force de boire des litres et des litres de limonade et à rester assis sur son siège. Une pause de quelques minutes était instaurée avant d’entamer le dernier match, peut-être décisif. Il ne tenait plus en place et ne cessait pas de gesticuler, jusqu’à ce que Colette lui dit d’y aller. Il la remercia du fond du cœur et couru aux toilettes publiques, pendant que Zélos s’appropriait sa place.
« - Alors, ce Festival, qu’en penses-tu, mon petit ange ?
- Pour moi, c’est de la violence gratuite mais…
- Mais ?
- La fille qui t’accompagnait, Emi, se défend très bien.
- Emi ? Emi participe au Festival ?!
- Oui. Tu n’étais pas au courant ? »
Zélos serra son poing gauche devant son visage rouge. « Elle est intenable, cette fille ! Bientôt, il faudra que je la tienne en laisse ! ». Des acclamations assourdissantes coupèrent le fil de sa pensée : les deux combattants, Emi et Nelden, venaient d’entrer dans l’arène. « Voyons voir si elle a fait quelques progrès depuis notre combat avec la meute de Fenhrir à Flanoir… ». Zélos et Colette fixaient la jeune fille, de dos, face au colosse, de l’autre côté du stade. « Le combat a déjà commencé ? » questionna Lloyd, revenu de son passage au petit coin. Ils hochèrent de la tête pour seule réponse, et s’assis donc à la droite de Colette. Le commentateur faisait l’éloge du champion du Colisée dans un premier temps :
« - Et voici le champion du Colisée, Nelden !
- Grrouuuuaaaahahhhhhh ! cria-t-il
- Nelden a une carrure que même les plus grands guerriers n’atteindront jamais ! Il pèse plus de 256 kg, tout en chair et en muscles ! Et en face de lui, la jeune demoiselle qui a réussie à se hisser jusqu’à lui, Emi Ayate !
- …
- Cette belle jeune fille est parvenue en finale en usant de ses charmes et de ses multiples talents ! Et maintenant, quelques mots à votre adversaire, Nelden ?
- Je vais t’écrabouiller !
- Moi aussi, enchantée, répondit-elle d’un ton un peu angoissé.
- A présent, que le match commence ! »
Le commentateur s’éclipsa de l’arène, laissant le terrain libre à Nelden et Emi. Cette dernière entamait fort le combat : elle se rua vers la montagne de muscles, la main droite prête à tirer l’épée de son fourreau. Le champion du Colisée réagit immédiatement et balança son poing en sa direction. Emi esquiva l’attaque frontale en exécutant un saut en hauteur latéral. Nelden donna un coup avec force dans les côtes gauches de la demoiselle, qui tomba au sol. Le colosse n’arrêtait pas d’enchaîner les offensives, ne laissant guère de choix à Emi que d’éviter les coups. Quand l’occasion lui en fut parvenue, Emi entailla le poignet droit de Nelden, qui semblait ne rien sentir. « Si tu crois me faire mal avec ce petit cure dent, ma belle, c’est loupé ! » lui dit-il. Emi se leva brusquement et courut vers lui, son visage se retrouvant près du sien. Elle allait planter son épée luisante dans son torse lorsqu’il la prit de court et l’attrapa à la gorge, la plaquant contre le mur d’enceinte de l’arène. Il serrait son cou lentement avec une seule main, Emi tentant désespérément de se dégager de son étreinte.
« - Tu préfères déclarer forfait maintenant ou mourir tout de suite ?
- Aucun… des deux choix !! »
A cette réponse, elle planta profondément son épée dans la main de Nelden, la tournant pour lui infliger plus de dégâts. Le champion cria de douleur, relâchant sa prise. Un mince filet de sang coulait le long de la bouche d’Emi, qu’elle essuya du revers de sa manche. Le colosse tenait sa main ensanglantée et, prit de colère, fonça vers la demoiselle. Celle-ci fit une roulade sur la gauche, manquant de peu de se faire écraser par cette montagne de muscles. Elle se releva tant bien que mal et empoigna son épée à deux mains. Elle appuya de toutes ses forces sur le manche et entailla le côté droit de Nelden, avant de se retourner et d’enfoncer la lame froide dans le torse du champion. Il resta un moment en face d’Emi, sans bouger, le sang coulant lentement le long de son corps, jusqu’à ce qu’il cracha par terre le liquide rouge qui restait dans sa bouche avant de s’écrouler au sol. Le match se termina immédiatement…

A la sortie du Colisée, Lloyd, Colette et Zélos attendaient Emi pour la féliciter. Celle-ci arriva tranquillement, un sac plein d’argent dans ses mains. Une foule sortait du Colisée au même moment : la nuit venait de tomber. Emi, étonnée, marcha plus vite vers ses compagnons, quand elle se fit bousculer et tomba sur la pierre froide. Se massant les fesses, une main se tendit vers elle :
« - Je suis désolé, je ne vous avait pas vue.
- Ce… C’est pas grave.
- Vous êtes Emi Ayate ? Belle prestation aujourd’hui.
- Euh, merci. Et vous, qui êtes-vous ?
- Andrew Faithbourg, commandant en chef de l’armée de Sylvaha’lla. »
Emi leva les yeux, et se retrouva face à face avec un beau jeune homme…





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