Le célèbre plombier moustachu ré affronte une nouvelle fois dans un excellent jeu de plates-formes/réflexion le célèbre primate Donkey Kong avec lequel il s’était mouillé la salopette il y a plus de 20 ans dans le cultissime Donkey Kong ArcadeDonkey Kong Arcade, une belle réussiteAvant d’entamer le test plus sérieusement, il est tout de même bon de rappeler le contexte de l’époque pour connaître les origines de cette version Game Boy Advance opposant deux des plus grands personnages de Nintendo et qui rendirent la firme célèbre.
Nous sommes en 1980 et Yamauchi, le PDG de Nintendo à l’époque proposa à un jeune dessinateur du nom de Shigeru Miyamoto, engagé 3 ans auparavant, de concevoir un jeu nouveau, plus précisément quelque chose de jamais vu auparavant. Après quelques essais assez négatifs, Shigeru trouva l’astuce. Il décida de créer un personnage en fonction des capacités des machines de l’époque. Il ajouta à son nouvel héros pixélisé un gros nez ainsi qu’une moustache pour bien distinguer le visage. A cela, il rajouta une salopette d’une couleur assez extravagante, le rouge, pour ne pas confondre le corps du personnage avec le décor. Shigeru termina son personnage en lui plaçant une casquette rouge dans le but de cacher les cheveux difficiles à dessiner. Depuis ce jour, Jumpman ou plutôt Mario était né. Concernant le scénario, rien de plus simple. Un méchant gorille capture une jolie princesse en danger que le héros doit sauver. Classique mais efficace (nous ne nierons pas l’hypothèse que Shigeru se fût légèrement inspirer du film King Kong).
Donkey Kong, le premier jeu de plates-formes, sortira en 1980. Il remporte un succès phénoménal sur borne d’arcade et fit de Nintendo une société reconnue.
Bref, ce qui est important de citer semble-t-il pour ceux qui n’auraient pas connu cette époque, c’est que Mario Vs Donkey Kong version Game Boy Advance est avant tout un retour au source de la part de Nintendo qui montre une fois de plus qu’il y a moyen de renouveler des formules archaïques tout en ayant un très bon jeu sans pour autant en faire un simple remake. En effet, Mario Vs Donkey Kong, contrairement à ce que l’on pourrait penser, est un jeu totalement inédit qui se démarque en matière de réflexion et d’originalité.
Donkey Kong ? Méchant ? Impossible !Parlons d’abord du scénario, ou plutôt de la justification qui nous permet de comprendre cette nouvelle et récente rivalité entre ces deux protagonistes.
Après avoir allumé la console, on remarque que Donkey Kong, peinard devant sa télévision, apprend la commercialisation d’un nouveau jouet à l’effigie de Mario : le Mini Mario. Ce dernier se rend alors en ville pour en acheter un. Il faut croire que la fatalité s’est abattue sur le pauvre gorille car malheureusement, il n’y a plus un seul exemplaire en stock, la honte. Déçu, Donkey Kong se décide de se rendre tout simplement dans l’usine de fabrication des Minis Mario pour tous les voler, obligeant ainsi le célèbre Mario d’aller tous les récupérer de la manière forte …
Que les fans du gorille se rassurent, même si on peut le considérer de voleur, DK n’est pas méchant pour autant, au contraire, c’est juste encore un grand gamin qui désirait de tout son cœur posséder la toute nouvelle figurine à la mode mais dont le choc de ne plus en avoir une seule en stock fut trop violent.
Mario un gars un intelligent ?Mario Vs Donkey Kong c’est avant tout une succession de tableaux que Mario doit franchir pour récupérer les jouets volés. Les premiers se traversent avec beaucoup de facilité mais au fur et à mesure qu’on progresse dans le jeu, ils se révèlent intensément difficiles au point que l’on passe parfois plus d’une heure à réfléchir sur le même tableau avant de trouver le bon déplacement permettant d’atteindre l’objectif. Rajoutons à cela une limite de temps oppressante qui vous oblige dès lors à recommencer quelques fois plusieurs parties. Chaque niveau est constitué de 6 stages plus un septième dans lequel il faut affronter Donkey Kong. Chaque stage, quant à lui, est composé de deux tableaux, le premier dans lequel il faut trouver et porter une clef jusqu'à une porte, le second où il faut cette fois-ci délivrer un Mini Mario. A partir du sixième stage de chaque niveau, Mario doit guider, tel un joueur de Pipo, les différents Mini Mario trouvés dans les stages précédents jusque dans une boîte à jouet, un peu comme le célèbre jeu Lemmings. Chaque Mini Mario équivaut à un « up » de Mario lorsqu’il doit affronter Donkey Kong à la fin de chaque niveau, ce qui signifie qu’il est impératif de ne pas en perdre un seul en chemin dans le sixième stage pour assurer sa survie contre le boss, vous suivez ? A final plus de 90 stages sont disponibles, de quoi passer de longs moments sur les toilettes.
Tout au long de l’aventure, Mario apprend de nouveaux mouvements comme par exemple le poirier, le saut arrière ou encore le soulèvement d’ennemis qu’on peut jeter sur des pics pour pouvoir se déplacer par la suite en toute sécurité. Bref, la jouabilité est magnifique et les mouvements sont nombreux ! Les ennemis, quant à eux, sont issus des différents univers Mario et même DK pour certains comme Rambi, le rhinocéros.
C'est coloré, c'est varié, c'est Nintendo !Nintendo montre une fois de plus ses talents en ce qui concerne la réalisation de Mario Vs Donkey Kong, en effet les décors sont pourvus de nombreuses couleurs très diversifiées et les éléments qui les constituent sont très bien détaillés. Et ce n'est pas la fluidité des mouvements que Mario peut effectuer qui diminuera l'aspect graphique du jeu, au contraire, ils sont d'une délicatesse dont seul Nintendo a le secret.
Donkey Kong ne se laisse pas avoir si facilementAprès avoir terminé la première partie du jeu, à savoir les 48 premiers stages, on apprend que 42 autres stages sont disponibles. Ils sont situés dans les mêmes niveaux, certes, mais sont différents pour une seule raison, dans chacun de ces 42 stages le but n’est plus de porter une clef vers une porte mais de carrément escorter un Mini Mario vers cette dernière, rendant ainsi la partie beaucoup plus difficile, car si le Mini Mario meurt, c’est le Game Over. Outre un mode expert déblocable pour les joueurs coriaces, un système de ramassage de cadeaux est aussi présent. Si les 3 cadeaux de chaque stage sont récoltés dans un certain temps, vous pouvez gagner une étoile permettant ainsi de débloquer de nombreux autres bonus.
En bref, il faudra franchir chaque tableau avec énormément de précision, de réflexion et de temps, si vous voulez aider une fois pour tout le célèbre plombier moustachu à récupérer toutes les Mini Mario.
Notes :GraphismesLes tableaux sont tout a fait magnifiques. Les décors sont variés, très colorés et bien travaillés. De plus les mouvements de Mario sont fluides, ce qui rend dès lors le jeu très agréable à regarder. Les obstacles et les ennemis quant à eux sont superbement bien détaillés, et donc facilement reconnaissables. :
16 / 20ManiabilitéSans doute le point fort de ce jeu, en effet la jouabilité est impeccable. Les mouvements de Mario sont très nombreux et en plus de cela sont très faciles à reproduire. :
18 / 20Durée de vieEnviron 90 stages composés chacun de deux tableaux. … faites le compte. En outre le système de collecte de cadeaux et le mode expert ne font qu’augmenter la durée de vie de ce jeu déjà bien longue. Et puis sachant que certains stages ne se terminent pas en 5 minutes mais bien en 5 heures à cause de la présence d’un obstacle quasi impossible à passer, 2 piles ne seront pas suffisantes … :
17 / 20Bande SonoreLes cris et gémissements (et même parfois les voix) des personnages sont parfaitement reproduits. Du coté des musiques, beaucoup de clins d’œil de Nintendo en hommage à leurs anciens hits comme par exemple le très connu "Donkey Kong Arcade". :
16 / 20ConclusionLe fait d’avoir combiné plates-formes et réflexion donne un résultat splendidement bien conçu. A la fois amusant et intelligent, Mario Vs Donkey Kong est le jeu que tout possesseur de Game Boy Advance se doit d’avoir dans sa collection. :
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